DISCOGRAPHY : SINGLES : BELLE LURETTE
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Ark - Belle Lurette
Brif 2x12"
BRIF014, 1999
01 Bruce - Shalark 02:25
02 Special - Ark 06:13
03 Horror - Ark 03:42
04 Baibe - Ark 04:49
05 Pezzi - Ark 05:52
06 Pink - Ark (Floyd's Pink) 03:08
07 Drama To G - Ark (Special Losoul Rmx) 06:29
08 Baden Baden - Ark 06:10
09 Signal (secous) - Ark 01:11
10 Punkadelic - Ark 04:36
11 G3 Bounce - Ark 01:48
12 This Is A Song - Ark (Herbert Rmx) 05:44
13 Eklipse - Shalark 01:28 |
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Reviews
[saounds] Ark - "Baibe" (extrait de "Belle Lurette", 1999) 4,4 Mo 128 kbps MP3
Ce morceau est aussi touffu et intriguant que le double maxi dont il est issu. "Belle Lurette", que certains qualifient de vrai-faux "premier album", alors qu'il s'agit bel et bien d'un double maxi vinyle, est fait pour être joué par des Djs autant qu'écouté par les quelques mélomanes, branchés par la house minimale française plutôt que par les Cassius et autres Superfunk qui pourrissent le "marché". "Belle Lurette", donc, regorge de merveilles et vous auriez tort de vous en priver, à commencer par "Baibe", ambient-tech-house minimale et délicate, loin de l'Ibiza-stylee au kilomètre (disponible en supermarché)...
PS Le track, un peu comme du bon vin, s'apprécie et se déguste en plusieurs écoutes, s'affinant en bouche un peu plus chaque fois.
[saounds] Ark - "Baden-Baden" (extrait de "Belle Lurette", 1999) 5,6 Mo 128 kbps MP3
Straight to the dancefllor! Ark malaxe sa house comme un lutin déchaîné, virevoltant entre des influences technoïdes de Détroit et une house funky minimale comme les allemands en raffolent aujourd'hui. Après une intro d'une minute submersible, on semble entrer dans un jeu-vidéo qui se danse, de façon assez irrésistible. Une bien belle leçon, toute aussi phat que ciselée.
Kantizer (T.I.M.E.C.)
Sorti en 1999, ce maxi est probablement l'un des plus réussis de Mister Arker. La richesse de ce double vinyle réside dans la multitude d'horizons extravagants qui s'élargit à chaque instant. Avec quelque douze titres, on peut même parler d'un mini album qui émancipe très largement Keuhar de son premier album éponyme. Si l'on retrouve "Punkadelik" et toute la hargne qui va avec (une "étiquette de style" qui correspond parfaitement à cette musique déjantée d'Ark) sur certains morceaux, "Belle Lurette" sort du lot et tutoie l'aboutissement...
La finesse des productions ne les empêche pas d'être péchues et cinglantes, taillées dans une pierre brute et laissant émerger des véritables saillies (si, si) comme autant de profilés ciselés de la marque au cheval câbré. La, ou plutôt, les textures incomparables que l'on peut trouver sur ce vinyle matifient et cernent une ambiance prenante de bout en bout. L'agréable sensation de se laisser embarquer dans un monde imaginaire pour le moins planant ne parvient pas à dissiper le nuage menaçant des productions technoïdes de Détroit et autres sombres mégalopoles industrielles. Keukeu ne nous laisse pas tranquille, ce n'est d'ailleurs pas trop dans sa nature, et il ne se gêne pas pour EXPÉRIMENTER, réconforté qu'il est dans cette démarche par des musiciens comme Herbert ou Losoul. La boucle que l'on retrouve à la fin de chaque face est un vrai bonheur, "comme au bon vieux temps", mais avec toujours cette sensation de découverte hypnotisante, la boucle. Bon, il y a la bonne vieille boucle tek, imparable, véritable hangar désaffecté qui n'attend que les gobeurs (euh... c'était pour trouver un truc passe-partout au départ!), la loop qui fait faire des choses très étranges à votre vieux diamant et le bras pourtant réputé de la MK II qui va avec, et par exemple, une boucle qui me plonge systématiquement du côté de chez Pierre Henry et autres musiciens bidouilleurs made in France des seventies. Ok, ça ira pour des petites boucles, certes infinies, mais tenant sur un seul rayon tout de même! Ne vous inquiétez pas, je ne vais vous faire la même pour chaque particule musicale des morceaux plus longs de Keukeu.
Pourtant, je peux me permettre de vous la faire par le menu, Popay, illustrateur de la pochette, n'ayant pu se retenir de dérouler le contenu sur un menu... Hormis les sus-cités Herbert et Losoul, présents sur ce maxi respectivement pour des remixes de "This is a song" et "Drama to G", Ark développe sa complicité naissante avec Shalom. "Bruce" et "Eklipse" introduisent et concluent ce maxi: fait exprès ou non, comme une évidence, ils l'encadrent avec, en quelque sorte, deux "contre-points" musicaux. "Bruce" assis sur un bon beat massif, déroule une ambiance empreinte de funk électro. "Eklipse", break d'une ou deux minutes, ferme la marche en nous engluant dans une ambiance psychée que Zappa et autres zappés ne renieraient pas... "Belle lurette" multiplie les pistes et pistes de lecture, respire un (autre) roc(k) astral souffreteux et fumant tout juste écrasé sur terre. Un astéroïde envoyé depuis "Belle lurette", ceci dit.
N.B. (BRÈVE HYPER INTÉRESSANTE!): Keukeu et ses copains aiment leurs familles. Sur un break de leur premier maxi, les Trankilou faisaient chanter un lancinant "Trankilou" à la mère de Bradock. Keukeu en a remis une couche en utilisant la voix de sa grand-mère pour une dédicace à la Rush, son posse plein de poils, sur "Unknown Mysterioso I". |
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