DISCOGRAPHY : SINGLES : TRANKILOU - ST GLIN-GLIN EP
|
|
Trankilou : "St Glin Glin EP"
BPM 12"
BPM001, 03.1996
Produced by Pepe Bradock - Ark
A1 Bill Collector
A2 Sauternes
B1 Saumur
B2 Chicago Babe
B3 No 6 |
|
|
Reviews
[saounds] Trankilou - "Bill Collector" (extrait de "St Glin-Glin EP", 1996) 5,7 Mo 128 kbps MP3
Flashback : Mars 1996. C'est le début de la vague french touch. Trankilou, alias Ark & Pepe Bradock, sortent 2 maxis dont on a toujours pas fini de se lasser: "St Glin-Glin EP" et "Escalope de Dingue". En effet pendant que les Motorbass, Dimitri ou les Daft (au hasard) posent les bases d'une house funky à la française (un banal revival disco, en fait), les Trankilou s'amusent déjà peinard à mélanger tout les genres, si possibles avec quelques années d'avance sur les "collègues", à coup de kicks, bricolages, samples, breaks, rush et autres gâteries dans tous les sens désormais usuelles. En exemple et extrait du mythique (on le trouve plus) "St Glin-Glin Ep", un "Bill Collector" breaks & pumpin' tribal house des plus danceflooresques et sans aucun lien avec Florent Pagny ("Bill Collector's at my door").
[Kantizer] The beginning : "Bakchich EPs" (Bno) & "Saint Glin-Glin EP" (BPM) :
Partant des THC, groupe néo-funk-rock parisien des années 80 se produisant essentiellement sur la péniche Le Ruby (tout cela pour vous en donner une image très très précise), Ark déboule dans la house début 90. Après avoir encaissé cette grosse caisse, Keuhar se lance en signant deux titres tout d'abord compilés sur les "Bakchich EP" de Basenotic, label indé qui diffuse à l'époque ce qui deviendra, pervertie, cette grossière frenchtouch. On perçoit déjà sur ces petits laboratoires vinyliques que Romain (Bno) et BPM mettent à la disposition de Ark, Bradock, Gregory, Motorbass ou Dimitri from Paris (eh oui, eh oui, tous ceux-là), l'aspiration de notre trublion à jouer sur deux tableaux.
"Tropikark", son pemier coup d'essai, est résolument orienté vers les forces tribales hypnotiques qui caractérisaient le retour aux sources de la mécanique tribal-house. Une sorte de passage rythmique obligatoire pour mieux s'émanciper, aussi, de cette prédominance du rythme, du kick. Chez le néophyte, auditeur ou musicien, cette dernière s'apparentera finalement à la montagne derrière laquelle se cache la vallée du son, idyllique étendue sur laquelle gambadent moult samples et originaux, bricolages musicologiques, esprits ludiques et concepteurs trifouilleurs. Minutie et Joyeux foutoir pavoisent, tandis que le Temple AcidHouse brille de mille feux pour Kraft Verte Keue et l'immense Soul D'âme Noire. Mais je ne saurais être ici exhaustif...
Revenons à nos ivresses terriennes avec "Absinth", deuxième morceau allongé sur les Bakchich. Si "Tropikark" annonçait peut-être le côté « dirtyprod », minimalistik et technoïde de Ark, "Absinth" introduit un son house dancefloor. La production est en quelque sorte plus classieuse, l'atmosphère plus légère.
On s'approche en fait sensiblement du son qu'il mettra au point avec Bradock. C'est suite à ces délicieux prémices compilatoires (sur lesquels on retrouve la bombe "Atom funk" de Bradock sous le nom de Trankilou), que les deux loulous s'associent effectivement pour former... Trankilou et presser le 27 mars 1996 (eh tac! j'ai la date sur mon prémachin!) le quatre titres "Saint Glin-Glin" (BPM). Ce qui aurait donc du être une fin hypothétique, la Saint Glin-Glin, devient les réels débuts prometteurs du duo presskeucooltakaprendressadanslagueulepourvoir.
On trouve ici tous les ingrédients d'une musique cadencée par un imbroglio d'émissions sonores aussi furtives qu'accrocheuses, des rythmiques décalées, sous-jacentes, qui se mettent progressivement en place. S'ils en sont encore à affuter la lame de leur style, l'originalité de l'ensemble dépasse le classicisme qu'un artiste serait tenté de reproduire pour s'approcher d'un style particulier. L'influence funk ou hip hop et bien évidemment de leurs ainés, humains-troniques ou pas, est perceptible, mais le grain propre à chacune des productions d'Ark comme de Bradock se pose là, subreptiscement, derrière l'effet tonitruant de la nouveauté. |
|
|