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Pascal, lorsque notre Djouls à nous travaillait pour toi (il a été responsable de Balanceleson.com et Cafedulive.com jusqu'à Janvier 2003), il a essayé de te rencontrer pour discuter avec toi de problèmes éthiques et contractuels vis-à-vis du droit d'auteur, de la SCPP, d'Universal, de Balanceleson.com, Cafedulive.com, etc. Mais tu n'as jamais daigné accorder la moindre minute à ton tendre employé pour cela, malgré de multiples relances officielles. Mieux, tu l'as finalement viré, dans la continuité des tes erreurs à répétition concernant le monde de l'Internet. Ah! Mais tu sais ce n'est pas en téléchargeant du XXX et en s'envoyant des gifs animés avec Johnny toute la journée que tu vas y comprendre quelque chose au web, c'est sûr... mais je digresse. Nous ne nous adressons pas à toi tout spécialement à travers cet édito, une fois de plus, mais tu en es le seul responsable: nous t'avons observé battre des bras de toutes tes forces durant le mois de janvier, le midem et tout le tralala qui l'entoure, et à force de trop voir ta gueule, je dois t'avouer que nous craquons un peu (malheureusement, pas comme tu l'entends). Et que toute cette médiatisation outrancière nous a royalement cassé les burnes. Pas que ton personnage ne soit pas sympathique (L'Avare l'est aussi), mais tes propos sont tellement politiques et de mauvaise foi (pléonasme), voire même de purs mensonges de notre point de vue étant donné tes affirmations prononcées (mais invalides), que nous ne pouvons que recycler tes propos pour mieux les décoder, dans la continuité du lobbying que nous exerçons depuis 1999 à travers nos divers médias web, afin de réellement défendre le droit d'auteur sur le web, ainsi que la spécificité et la gratuité inhérentes au média. Oui, pour nous la musique sur Internet sera surtout gratuite... :-))) Mais revenons à toi, et en particulier à ce "chat" (prononcer "tchate") du Mercredi 15 Janvier sur le Journal du Net... • "150 millions de titres téléchargés par mois, c'est un problème" Ce n'est pas un problème, c'est une révolution. C'est l'écologie de la consommation de la musique qui se transforme, tu ne contrôles pas cette transformation qui n'est donc pas dans ton intérêt. Pour toi qui fabriques des rondelles de plastoc (tu es bien sous le régime de l'industrie métallurgique, non?), c'est un problème. • "Les artistes sont contre les bootlegs" Lesquels? Quels artistes seraient contre quels bootlegs? Kylie l'a sorti officiellement, elle, son bootleg de "Can't get out of my head" avec le "Blue monday" de New Order... Tu as des exemples? Et à l'opposé sais-tu quels artistes estiment, comme nous, qu'une énergie incroyable, que nous n'eussions pas entendu depuis l'explosion punk de 77, se dégage de cette scène "bootlegs"? As-tu entendu le mix des 2 Many Djs sorti chez un de tes concurrents, PIAS? Sais-tu que les gusses qui font des bootlegs et pressent quelques vinyles de leurs pirateries le font à perte, principalement pour le fun? Comme dirait Nagui, "allez, au revoir"... • "La TVA est responsable du prix trop élevé des CDs" En partie seulement. En fait baisser le prix des CDs sans toucher à ta rentabilité, c'est hardcore pour toi, vu que ça implique de vendre quand même plus de disques, sans investir plus... donc en bossant plus, et tu connais l'état de fatigue de tes troupes, tu sais bien qu'en pratique ça n'est pas réalisable... pour toi. Bah tant pis. Mais vas plus loin. Vends donc tes CDs 30 euros, vas-y à bloc, fonce. Longue vie aux indés, qui eux diffusent du son gratos sur le web, vendent leurs CDs moitié moins cher que toi, et organisent des spectacles à leur échelle, et arrivent même à bien vivre de tout ça. Certains estiment que le prix trop élevé des CDs résulte d'une conspiration des majors, d'autres sont même en train de s'organiser pour empècher les majors d'imposer un prix minimum de vente (cf. le Compact Disc Minimum Advertised Price Antitrust Litigation Settlement)... Encore une fois certains n'ont peut-être juste qu'un autre point de vue que toi. As-tu entendu le track de Molesting Laura intitulé "La réalité n'existe pas (Droïde blues)"? Il t'es dédié pourtant... Tu ne savais pas? • "1 Euro par titre pour le télécharger ou l'écouter serait un bon début" Un bon début pour toi... le fabriquant de rondelles de plastique? Non, ranavoir. Pour toi, l'éditeur et le producteur de musique? Tu oublies un truc, depuis l'Internet, on sait qu'on a plus besoin de toi pour éditer ou produire de la musique, qu'on se sert juste de toi pour fabriquer les rondelles et éventuellement les distribuer. Alors tes chansons à 1 Euro, gardes-les, elles ne font pas partie de notre monde virtuel. • "Le goût populaire" Bel argument fallacieux. Tu sais bien que tu es de mèche avec les médias qui imposent tes merdes (enfin, question de goût...) et que le peuple n'a pas d'autre choix que de les consommer à outrance, et que tu n'y connais rien au goût populaire! • "Il n'y a que l'état qui peut offrir de la culture non marchande" Tu connais un média appelé Internet? On y trouve allègrement des images, textes, musiques, etc., gratuitement. On y découvre des talents de tous les coins du monde. Et c'est opposé à la merchandisation de la culture. Enfin, quand tu parles "d'art choisi par les princes", fais-tu allusion aux jeunes talents que tu débusques en boîtes de nuit et à la cour qui t'entoure quotidiennement? • "Le futur boom des sites de musique payants" Aura-t-il lieu avant ou après le boom des radios hertziennes payantes pour celui qui les écoute)? • "La position officieuse des artistes Universal concernant la diffusion de leurs titres sur Internet est: très dangereux" La position officielle de tous les artistes que nous connaissons (y compris ceux de T.I.M.E.C. et ceux avec qui nous travaillons) est que: la diffusion de leurs titres sur Internet est primordiale, ils estiment seulement qu'elle nécessite une autorisation de leur part, tout d'abord, des autres ayants droits sur les enregistrements et les partitions, ensuite. Après, la gratuité de cette diffusion à titre promotionnel, pour eux tous, c'est une évidence. Toi, c'est avec Matt, Alizée, ou Nolnifer que tu en parles? • "Rentrer en contact avec des chefs de produits chez Universal, pour quoi faire???" Tu as raison: pourquoi voudrions-nous rentrer en contact avec tes chefs de produit? Tu n'as pas besoin de nous. Je te rassure, c'est réciproque. • "Pour produire son disque, contacter les directeurs artistiques, il y en a 27 chez Universal" Il y a 27 directeurs artistiques chez Universal, il suffirait de les contacter. Sachant qu'ils n'écoutent pas plus les envois que ce qui leur était proposé en interne par le biais de Balanceleson, vu que de toutes façons ils ne sont pas vraiment directeurs artistiques mais directeurs de production en charge des artistes du catalogue, des nouveaux artistes préfabriqués qu'on leur colle dans les pattes, que tout ça les saoule et que du coup ils en deviennent vite des gros faignants planqués, nous souhaitons bonne chance à tous ceux qui auraient envie de signer là-bas. "Universal music sort 1.500 disques par an", mais tu omets de préciser un détail qui pour nous a son importance: lesquels? "3 sortent de la Real TV"... comme Alexandre Dumas tu ne saurais compter que jusqu'à trois? • "E-compil a généré 230 000 téléchargements en un an, 2 millions de pages vues en décembre, c'est le premier site de musique payant en France" Peut-tu prouver les chiffres aberrants que tu avances pour tes sites? Combien de pages vues proviennent de clics sur des bandeaux pubs? Combien t'ont coûté ces téléchargements? Combien as-tu reversé aux artistes téléchargés? As-tu conscience de l'influence des pings des robots de moteurs de recherche sur tes fichiers logs (stats)? • "La musique a une valeur minimale, d'où des planchers sur les droits à payer pour diffuser sur Internet de la musique exclue de la programmation FM en France" Pour nous la musique a une valeur maximale, c'est même un peu toute notre vie, mais bon passons. Tes jolis planchers feront tout simplement que parmi la musique la plus diffusée sur Internet, sera exclue de sa programmation tous les titres sur lesquels il y aurait des droits à TE payer... mais c'est un point de vue à l'opposé du tien, bien sûr... As-tu lu notre débat sur le Mp3 et la musique numérique en 2003 sur notre tout nouveau site www.saounds.com? :-)) • Les erreurs d'Universal Music dans sa politique Internet: "Universal Music France a très tôt été présent sur Internet, dès le milieu des années 90, avec un site consacré au label Barclay. Nous avons investi prudemment, mais je pense qu'aujourd'hui nous avons été la maison de disque la plus dynamique sur ce média" L'art de ne pas répondre aux questions posées... Universal Music aurait-elle fait des erreurs dans sa politique Internet... euh... on a été prudents... et les plus dynamiques!! Oui mais les erreurs alors hein? • Vous n'avez jamais payé de droits d'auteur à la SACEM pour les œuvres que vous diffusiez sur balanceleson.com: "C'est un site BtoB, et cela s'est fait en accord avec les artistes qui mettaient leurs titres à la disposition des autres artistes" Concernant les artistes de Balance Le Son, auxquels vous aviez promis une redevance SACEM rétroactive sur leurs téléchargements -pour ceux à la SACEM, rien à propos des autres-, vous apprécierez à votre convenance leur courroux quand vous prétendez qu'ils ont été d'accord pour faire une croix sur cette valeur minimale à accorder à leur œuvres sous prétexte d'être écouté par d'autres artistes dans un cadre Business-to-Business? Mais le site était public, et donc le public du site était plutôt public lui aussi si je ne m'abuse... Putain z'êtes goalés en plein foutage de gueule là mon cher Pascal! • "Lorsque je parle en tant que président de la SCPP, je reflète l'opinion de l'ensemble des producteurs" Permettez-moi de vous contredire: c'est entièrement faux et si ce n'est pas un mensonge, c'est une vision erronée de la réalité. Aujourd'hui, avec Internet et les home-studios, l'éditeur et le producteur d'une œuvre musicale se sont confondus avec l'artiste et vous n'êtes plus qu'un métallurgiste/distributeur, et cela est mieux pour nos oreilles (permettez-moi de dénigrer votre goût immonde à nos yeux). L'ensemble et la majorité des producteurs, aujourd'hui ce sont eux, les artistes et labels indépendants. Leur masse vous dépasse. Et vous ne reflétez en aucun cas leur opinion. Au contraire. • " Universal verse à la SACEM plus de 350 millions de francs" Mais combien la SACEM reverse-t-elle à Universal? Nous ne vous insulterons jamais assez pour les immondices auxquels vous avez collaboré sur nos chaînes de télé, véritables feuilletons-karaokés qui cachaient aussi des machines à générer des droits d'édition sur votre catalogue de drouille (c'est un point de vue, mais oui nous parlons là de vos pires Florent Pagny, Pascal Obispo, Calogero et les autres...). • Personnellement, combien de CD auto-produits et maquettes écoutez-vous chaque jour? "Directement, 3-4 le week-end" Pascal écoute des maquettes le dimanche pour découvrir de nouveaux talents. Hop! Goalé une deuxième fois en plein foutage de poire. Z'avez pas fini de nous prendre pour des nouilles? Et vos 27 directeurs artistiques, ils sont 40 avec les directeurs de labels, qui cherchent plein de nouveaux talents et écoutent des maquettes eux aussi, maintenant? Stop!!! • "Ça serait grave si demain il n'y avait plus de musique française" Putain... maman j'ai peur... euh... ah oui c'est quoi de la musique française? C'est celle qui rentre dans les quotas? C'est celle jouée par des français? C'est celle écrite et composée par des français? Ah je sais... vous parlez de la french touch hein c'est ça? Putain demain c'est fini parce que économiquement ça n'a plus de sens? Cool... • "Il est important que les producteurs de disques, à l'image du cinéma, soient connus du grand public" Qui c'est qu'c'est qu'à mis les thunes sur ce skeud c'est important qu'on le sache quand même putain? On le sait Pascal que t'es vénal et que tu te trouves beau. Et on s'en fout pas que ça soit toi qui ai produit tel ou tel disque: c'est pour ça qu'on ne l'achète pas!! • Une étude de Jupiter Research montre que ceux qui téléchargent le plus sont aussi ceux qui achètent le plus de disques: "Ce qui prouve bien que Jupiter est bien loin de la terre" Ça ne te concerne apparemment pas. Jupiter à tes yeux est extra-terrestre. Ben oui, tu vas répondre que ceux qui téléchargent le plus sont ceux qui écoutent le plus, donc qui achètent le plus en sachant ce qu'ils achètent, donc plus de disques -dixit Jupiter-, mais dans une écologie plus variée, en pratique bien souvent plus des disques de ton catalogue... Tu aurais l'air bête. • "Sur les 5 majors du disque, 2 étaient en perte l'an dernier" Plus que 3!! Soon going back to metallurgy only eh? • "Mon calcul est simple: 150 millions de titres pirates téléchargés par mois: prenez 10% de cette quantité et considérez que le consommateur est prêt à payer un euro. Cela représente 15 % du marché" Nous apprécions beaucoup tes calculs rigolos sur la part de piratage du marché. A priori, si c'est du piratage, on ne peut pas le chiffrer: il n'y a aucune idée réelle du nombre de titres téléchargés sans parler des doublons, téléchargements inachevés, etc. et autres CD-R bourrés de mp3 qui s'échangent dans les cours d'école... Bref vos chiffres c'est zébulon et tralala. Que votre marché (de dupes) s'écroule parce que les artistes et labels indés encouragent la diffusion de certains de leurs morceaux et leurs enregistrements live, c'est une chose qu'il va vous falloir admettre, mais que vous accusiez pour cela le piratage avec des chiffres tirés d'un livre de contes, c'est un amalgame douteux. • "Aux USA, autour des universités, tous les disquaires ont fermé après l'arrivée de Napster" En admettant cet hypothèse, savez-vous combien de ces disquaires ont ouvert des magasins en ligne qui sortent intégralement de votre sphère d'influence et vers lesquels se tournent les internautes férus de téléchargement avides de musique après avoir consommé du mp3 à outrance? • Le Café du Live "eh eh" (Djouls, ex-webmaster pour toi, mort de rire). • "Je ne crois pas à l'avenir à moyen terme du peer to peer" Vous ne croyez pas à l'avenir à moyen terme du peer to peer, on vous comprend, c'est tout votre intérêt... (cf. notre débat mp3 sur www.saounds.com) Bon arrêtons là ce joli massacre de vos propos répugnants et contemplons cette news, "KaZaA attaque en justice l'industrie du disque", disponible en cliquant ici. La société australienne Sharman Networks, éditrice du service de P2P KaZaA, a déposé plainte auprès de la cour fédérale de Los Angeles, sur l'utilisation abusive de la protection des droits d'auteur pratiquée par les maisons de disques et, en conséquence, la violation de la loi anti-trust exercée par les majors sur le marché de la musique en ligne. Déjà début 2002, la juge fédérale en charge du procès Napster soulignait dans un rapport le risque de violation de la loi anti-trust par les labels présents sur Internet... Bon, Pascal, pour résumer : bonne chance. N'hésites pas à aller lire nos éditos précédents. Joe King pour The Incredible Melting Entertainment Compagnons. 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