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Frank Zappa's Little Green Rosetta
Discographie commentée
Il y a des jours comme ça je vous jure où on ferait mieux de mater une bonne "Famille en or" plutôt que de se lancer dans la discographie d'un des plus grands génies musicaux de ce siècle (encore que cette appellation me semble bien réductrice). Non content d'avoir déversé sur un monde incrédule plus de cinquante albums (pour la plupart des double CD) tous aussi indispensables et novateurs, notre homme se payait aussi le luxe d'être d'une finesse d'esprit, d'une intelligence, d'un humour et d'une intégrité rare (il détestait aussi les caniches ce qui le canonise sur place). Refusant les étiquettes (il aimait a rappeler qu'il était un COMPOSITEUR), Zappa aura pendant une trentaine d'années exploré tout les styles, toutes les époques, du baroque au punk, de la polka au dodécaphonisme, du jazz au reggae, du classique à Pascal Obispo (désolé...). Indécrottable fouteur de merde dans une Amérique puritaine et engluée volontairement dans son mode de vie obsolète, il se battra contre le Parents Music Resource Center, faction réactionnaire composée de pétasses pour la plupart femmes de sénateurs (dont Tipper Gore, femme d'un proche collaborateur de Bill 'your wife sucked me' Clinton) uvrant pour réglementer voire carrément interdire la vente de ces diaboliques albums de rock qui, comme chacun le sait, sont la cause de la déliquescence des valeurs de la doulce Amérique. En 1992, l'envie lui viendra même de se présenter aux présidentielles mais un cancer de la prostate commencera à le titiller là ou ça fait mal et Frank passera le reste de ses jours chez lui, enfermé dans son home-studio à compiler, remasteriser les bandes entreposées dans ce qu'il appelait 'The Vault' (Zappa a enregistré tout ce qu'il a jamais pu dire ou jouer). Monstre de travail, carburant à la cigarette et au café, la seule chose qui le fera jamais plier sera ce putain de crabe qui lui fera du gringue le 4 décembre 1993. Zappa avait 53 ans.
Les chroniques qui vont suivre seront relativement succintes. Le but ici n'est pas d'analyser la musique de Zappa (il faudrait y consacrer une encyclopédie et en plus je m'en sens bien incapable) mais de vous aiguiller, vous qui rêvez d'acheter un de ses albums et qui restez prostré devant le bac en vous demandant lequel choisir. Amusez vous bien et souvenez vous : 'Today's composers refuse to die'
Pascal 'The Incredible Melting Man' Goubereau
Discographie commentée :
The Mothers of Invention : "Freak out" (1966)
"Freak Out pose déjà les bases de ce que Zappa développera tout au long de sa carrière : humour non-sensique, virtuosité de la composition, positionnement politique et joyeux bordel" (Lire la chronique complète)
The Mothers of Invention : "Absolutely free" (1967)
"Comme le titre le laisse présager, la musique ici est éclatée, ne servant plus de simple support aux paroles" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Lumpy Gravy" (1967)
"Zappa sort en 1967 son premier essai de musique contemporaine" (Lire la chronique complète)
The Mothers of Invention : "We're only in it for the money" (1968)
"Les paroles, fustigeant les clichés hippies sont à hurler de rire" (Lire la chronique complète)
The Mothers of Invention : "Cruising with Ruben & the Jets" (1968)
"Dernière tentative avouée pour passer à la radio, cet album est un hommage mi-parodique mi-révérencieux à la musique doo-wop des années 50" (Lire la chronique complète)
The Mothers of Invention : "Uncle meat" (1969)
"Bon autant le dire tout de suite cet album est un véritable bijou monumentalement chef d'oeuvriesque" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Hot rats" (1969)
"Plus connu sous le nom de L'album-de-Zappa-que-même-ceusse-qui-aiment-pas-zappa-aiment" (Lire la chronique complète)
The Mothers of Invention : "Burnt weeny sandwich" (1969)
"L'album aurait pu s'appeler 'Son of Uncle Meat' puisque les morceaux studios et live qui le composent ont été enregistrés approximativement à la même période" (Lire la chronique complète)
The Mothers of Invention : "Weasels ripped my flesh" (1970)
"Hommage 2 aux feu Mothers of Invention, "Weasels" se compose principalement de morceaux live agrémentés d'over-dubs à-la-zappa" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Chunga's revenge" (1970)
"Album transitoire, "Chunga" propose deux parties assez distinctes. L'une jouée par les musiciens de l'album et de la tournée "Hot Rats", l'autre proposant de nouveaux membres pour les Mothers" (Lire la chronique complète)
The Mothers : "Fillmore East June 1971" (1971)
"Premier live des nouveaux Mothers, compile d'extraits de deux concerts donnés les 5 et 6 juin 71 au Fillmore East, cet album restitue fidèlement la folie de cette formation sur scène" (Lire la chronique complète)
"Frank Zappa's 200 Motels" (B.O.F., 1971)
"Vous avez vu le film? Vous avez aimé? Vous vous lavez les dents au PCP?" (Lire la chronique complète)
The Mothers : "Just another band from L.A." (1972)
"S'il n'y a qu'un album a écouter de la période Volman/Kaylan c'est bien cette compile de morceaux live très représentative de cette formation et surtout plutôt agréable, si si" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Waka / Jawaka" (1972)
"Cet album se présente comme la suite de "Hot Rats" (voir les robinets sur la pochette) et s'y apparente de par son ton résolument jazz-rock" (Lire la chronique complète)
The Mothers : "The grand Wazoo" (1972)
"Galette incontournable du maestro et probablement du jazz-rock en général, "Grand Wazoo" développe l'histoire de Cletus Awreetus-Awrightus et son armée de musiciens au chômage bataillant contre les Mediocrates qui, n'ayant aucun goût musical, cherchent à percer le secret du Grand Wazoo de Cletus" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Over-nite sensation" (1973)
"Retour en force de Zappa puisque ce disque se vendra comme des coussins pèteurs pour un banquet de commerciaux" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Apostrophe" (1972)
"Cet album suit de près "Overnite sensation" aussi bien pour la texture sonore, la durée des morceaux que les musiciens. La première édition CD des albums de Zappa regroupait d'ailleurs les deux sur un même disque" (Lire la chronique complète)
Zappa / Mothers : "Roxy & elsewhere" (1974)
"Alors ce magnifique live? Et bien tout simplement magnifique, grandiose, si j'osais, je dirais que On ne peut plus faire ça sur scène" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa & the Mothers of Invention : "One size fits all" (1975)
"Ici, la virtuosité de l'interprétation, le travail énorme sur le son et l'homogénéité de l'ensemble priment sur la prise de risque et c'est tant mieux" (Lire la chronique complète)
Zappa / Beefheart : "Bongo fury" (1975)
"Zappa décide d'organiser une tournée de deux mois en 1975 : le 'Bongo Fury Tour' et comme toujours d'immortaliser la réunion sur un album, franchement bluesy" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Zoot allures" (1976)
"George Duke et Ruth Underwood ayant déserté le navire (snif...), Zappa décide de sortir un album avec une formation réduite à sa plus simple expression, pour en fait l'enregistrer presque seul" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "In New York" (1977)
"Explorant sa discographie depuis "Freak Out", Zappa propose avec ce "In New York" un éventail assez large de morceaux joués cette fois ci par un orchestre limite big band" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Läther" (1978-77) qui regroupe "Studio tan" (1978), "Sleep dirt" (1979) et "Orchestral Favorites" (1979)
"En 1996 "Läther" est enfin édité et comprend le matériel des trois escroqueries susnommées mais cette fois-ci dans l'ordre voulu par le maestro, avec un son à la hauteur de la finesse des compositions" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Sheik Yerbouti" (1979)
"Étonnant si l'on considère que cet album est le plus ouvertement caustique qu'ai produit Zappa" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Joe's garage" (1979)
"Information is not knowledge, Knowledge is not wisdom, Wisdom is not truth, Truth is not beauty, Beauty is not love, Love is not music, Music is THE BEST" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Tinseltown rebellion" (1980)
"l'album souffre du même problème récurant depuis "Sheik Yerbouti", l'utilisation massive et souvent crispante de synthés" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Shut up 'n play yer guitar" (1981)
"Près d'une heure quarante cinq de solos non-stop, d'exploration musicale débridée jazz, baroque, hard, contemporain, rock, blues et pas une seconde d'ennui" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "You are what you is" (1981)
"Aie, ça m'ennuie toujours de dire du mal de Zappa mais la franchement je place cette galette à peu près aussi haut dans mon oreille que le dernier Bon Jovi en date" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Ship arriving too late to save a drowning witch" (1982)
"Frank suit son chemin hardrockeuxFMwestcoast et nous gratifie une fois de plus d'un album bancal avec ses perles" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "The man from Utopia" (1983)
"Décidément les 80's n'auront pas été très bénéfiques à Zappa et ces chroniques deviennent de plus en plus courtes" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Baby snakes" (1982)
"Procurez-vous plutôt la vidéo" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "London Symphony Orchestra vol I & II" (1983)
"Malgré le pur coté symphonique, Zappa ne peut évidemment pas s'empêcher de placer deux ou trois idées assez surprenantes" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Boulez conducts Zappa : The perfect stranger" (1984)
"Je ne peux décemment pas chroniquer cet album étant résolument hermétique à la musique de Boulez, sinistre, austère, mortellement sérieuse, je ne peux pas" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Them or us" (1984)
"Arghhhh pourquoi m'oblige-t-on à dire que cet album n'échappe pas à la règle: Steve Vai + Zappa = Hard rock FMTV!" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Thing-fish" (1984)
"Si une chose est à rattraper sur "Thing Fish" ce sont exclusivement les paroles, franchement drôles, de cette comédie musicale qui n'a de musicale que le numéro de catalogue" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Francesco Zappa" (1984)
"cet album est le premier entièrement réalisé par Zappa sur son synclavier (sorte de sampler, assembleur qui permet à Zappa de diriger un orchestre philharmonique entier, mais sans les musiciens)" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Meets the Mothers of Prevention" (1985)
"Et quelle chance quand on pense qu'on aurait pu se taper le dernier Thompson Twins ou le futur Erasure" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Does humor belong in music?
"Premièrement les morceaux ici n'ont rien a voir avec la video du même nom. Deuxiemement c'est un live
Donc parfait
donc indispensable" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Jazz from Hell" (1987)
"De jazz l'album ne garde que la liberté de jouer des choses impensables, inhumaines" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Guitar" (1988)
"Suite grandiose à "Shut Up and Play Your Guitar", "Guitar" nous offre un succession de solos Zappaesques" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Broadway the hard way" (1988)
"On attendait mieux de celui qui a ecrit le classique Russians" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "The best band you've ever heard in your life" (1991)
"Et Zappa devient le plus fabuleux chef d'orchestre du monde" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Make a jazz noise here" (1991)
"Autre hommage à la formation de 1988, cet album se concentre sur les prouesses jazzy de la tournée, laissant une large place à l'improvisation" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Playground psychotics" (1992)
"Le plus Aïe dans cette affaire est que cet album est censé être un compte rendu non pas de ce qui se passait musicalement sur scène mais plutôt de la folie qui régnait sur la route et en coulisses" (Lire la chronique complète)
The Mothers of Invention : "Ahead of their time" (1993)
"Un délire absolu aussi bien musicalement que dans les vannes que chacun se lance à la tête" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "The yellow shark - ensemble modern" (1993)
"Zappa rallie enfin les amateurs de rock, de jazz, de baroque, de classique, de toute forme de musique en fait, tous réunis à l'opéra de Francfort pour ce qui sera l'ultime travail de Frankie" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Civilisation phase III" (1994)
"C'est beau. C'est même magnifique. Ça ressemble à du
euh
Enfin c'est un mélange entre le
OK OK on va dire que c'est aussi rock que Stockhausen, aussi classique que Aphex Twin, aussi groove que Depeche Mode, aussi contemporain que les Beatles, aussi pop que les Churs de l'Armée Rouge, aussi vocalisant que Marcel Marceau. Par contre c'est plus musical que la totalité de ta collec de disques à toi qui lis ça en pleurant" (Lire la chronique complète)
You can't do that on stage anymore
À partir de 1988, Zappa édite sous la forme de 6 doubles CD, une anthologie de ses meilleurs moments de concerts avec ses diverses formations. L'ensemble est impressionnant et permet de réellement mesurer le travail accompli pendant toutes ces années. You can't do that on records anymore.
Frank Zappa : "You can't do that on stage anymore vol 1" (1970-84)
"Brassant toutes les époques le volume 1 se veut un compte rendu de toutes les exagérations et de la folie qui régnait sur scène et en coulisse" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "You can't do that on stage anymore vol 2, the Helsinki concert" (1968)
"Un bijou, peut-être même le seul concert de Zappa à posséder si vous n'en cherchez qu'un" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "You can't do that on stage anymore vol 3" (1971-84)
"Presque même concept que le 2, ce volume se concentre sur plusieurs concerts de la période 1984" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "You can't do that on stage anymore vol 4" (1969-88)
"Moins nécessaire que les précédents mais quand même" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "You can't do that on stage anymore vol 5" (1965-82)
"Le premier disque renferme la période 69 des Mothers (...) vaut à lui seul l'achat du volume" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "You can't do that on stage anymore vol 6" (1970-88)
"Plus classique dans son ensemble ce volume contient quand même son lot de perles" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "The lost episodes" (1958-93)
Frank Zappa : "Have I offended somenone?"
Frank Zappa : "Strictly genteel"
Frank Zappa : "Cheap Thrills" & "Son of Cheep Trhills"
"2 petites compiles (40 minutes chacune) pas chères, non pas pour découvrir Zappa, mais afin de survoler l'immensité de son uvre (du moins, le haut de l'iceberg) de la manière la plus appropriée qui soit: dans le bordel total" (lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Mystery disc"
"Mystery Disc reste avant tout un album à recommander aux fans hard-core du maître, et pour ces derniers le plaisir et la délectation sont au rendez-vous" (Lire la chronique complète)
Frank Zappa : "Strictly commercial - The best of
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