Moby : "Play"
Label : Mute
Distributeur : Labels
Date d'enregistrement : 1999

Le New-Yorkais chauve de Moby revient. Avec un ce "Play" dans lequel il ne sample ni "Twin Peaks" ni le générique de "Friends"… On est sauvé. Si "Animal Rights", son album de metalotechnoindus pouvait donner l'envie d'aller scalper un hamster, "Play" donne plutôt dans l'humanisme de la musique black vu par un blanc. Un croisement entre le blues, le hip-hop, le groove et une pincée de soul, accommodés à la sauce dancefloor quand même. Un beat old-school sur le gospelien "Run On", des cordes et un piano sur le soul "Why does my heart feel so Bad?", jusque là tout va pour le mieux. Je regretterais simplement l'utilisation massive de voix assez irritantes, sauf sur l'excellent "Honey" qui ouvre l'album et la voie royale vers la piste de danse, mais je vous avais prévenu on est dans un territoire soul. Bizarre glissement que ce "South Side" qui renvoie plus à la pure musique blanche - une guitare slide, une guitare disto et un refrain qui ressemble furieusement à ce que pourrait écrire Lou Barlow. Mais "Machete" ne ressemble-t-il pas à du New Order? À partir du dixième morceau "7", l'album se replie et sombre dans la musique d'atmosphère entre Vangelis et Angelo Badalamenti justement ("My Weakness"). À grands coups de cordes synthétiques, de beats trip-valium, de voix langoureuses et d'essais de mélodies à la guitare que n'aurait pas renié Joan Baez. On peut, au choix, trouver ça parfait ou ringard au dernier degré. Reste que l'album se laisse écouter avec plaisir, c'est déjà pas si mal. Note Ishmael : (The Incredible Melting Man)

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