Jefferson Airplane : "Live at the Fillmore East"
Label : R.C.A.
Distributeur : B.M.G.
Date d'enregistrement : 1968
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Ils en ont encore beaucoup en stock, des concerts, au Fillmore? Non, parce qu'il faut le dire tout de suite, comme ça on peut commencer à saliver dès maintenant, vu le nombre de posters existants, merveilleux, à (re)découvrir au fur et à mesure des albums ou tout d'un coup :
- "The Art of Rock, from Presley to Punk" en grand format, presqu'introuvab' (le petit est dérisoire)
- "The Art of The Fillmore, 1968-1971" moins complet mais disponible.
Et au rythme où ça va sortir... J'apprends à l'instant! (je dis 'à l'instant!', c'est pour donner un effet instantané à cette nouvelle, afin de capitver le lecteur avec ma bille, en fait je l'ai apprise hier soir), que la famiile d'Hendrix, en particulier sa sur (?!) (non, elle ne s'appelle pas Barbara) s'apprête à ressortir une version plus complête des concerts du 'New Year's Eve' du Band of Gypsies (il y en a eu deux avant minuit, deux après). Mais, trève d'informations et revenons plutôt (plutôt pas en tant que chien de Mickey sinon ça ne veut rien dire et puis sinon j'aurais écrit Pluto) à nos (vous alliez dire 'moutons'!!! Non, mais ça vous plairait de vous faire traiter d'animal docile?!) amis du Jefferson, le groupe le plus représentatif de San Francisco à cette période. On les retrouve, dans ce mélange de deux concerts de Mars 68, égaux à eux-mêmes : entre sublime et cafouillage. La rythmique des guitares qui, pas encore en place au début de "The ballad of you and me and Poneil", chauffé à blanc par le très bon solo de fuzz bass de Jack Cassidy explose en apothéose orgasmique (apporte tes roses à ce gars : Mick). Les envolées vocales et lyriques de Marty Balin qui virent parfois au manièrisme le plus dissonnant. Les hasardeuses harmonies de Grace Slick (pas facile à dire en machant un Carambar). Les guitares et les voix qui se rapprochent ou s'éloignent sans raison. L'Airplane a souvent souffert d'un manque de cohésion qui découle même du groupe, de ce qui fait sa faiblesse, également sa force : l'antagonisme. Un tel mélange de genres et de gens n'est jamais facile et encore moins heureux (regardez la terre!). Leurs élans musicaux et personnalités différentes se conjuguent parfois confusément au travers de leurs relations amoureuses et amicales mouvementées, mais regorgent de ce qu'il y a de plus essentiel au sein d'un groupe : la vie. Quoiqu'il arrive, ça bouillonne. Et dans les bons soirs, que dis-je? (je me mordrais l'oreille des fois...) les grands soirs on a le droit à des concerts d'une qualité explosive, supersonique, atomique. Tel un couple passionné, déchiré, qui fait follement l'amour après une dispute. Peu de groupes ont joué 'l'electric love' avec autant d'authenticité, de conviction. Tout est un acte d'amour pour ces révolutionnaires romantiques purs et tendres, ces bohémiens surréalistes inspirés, ces anarchiques lysergiques amoureux de la vie, tout, et surtout ce disque. merci.
Note the nine o'clock news : (Ob) |
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