Faultline : «Closer Colder»
Label : Leaf
Distributeur : Import UK
Date d'enregistrement : 1999

Cette musique est à l'image de sa pochette, elle évoque la bande-son d'un des premiers films de Cronenberg, version «Qu'est-ce qu'il fait beau dit donc t'as vu pas un nuage c'est con que l'on doive aller bosser dans ce gros bulding en béton tout moche». En effet face à des rythmes rappelant le pire d'Autechre (donc le meilleur) dans leur fracas électro industriel, face à un beat léger comme une bonne grosse basse de dub leeperryesque et des ambiances dignes du meilleur épisode de Twin Peaks, viennent se poser ici guitare, ici cordes, là piano ou voix éthérée avec une douceur et une sérénité quasi-mystiques. Et si la première écoute laisse pantois («Euh... oui... c'est quoi? T'as pas aut'chose?»), la réputation du label anglais Leaf a quand même dépassé le cadre des frontières grande-bretonnes et l'auditeur sera bien clairvoyant d'y revenir par deux fois. De plus en plus les musiques électroniques naviguent dans des eaux prometteuses de nouvelles terres sonores à défricher. David Kosten, alias Faultine, est de ces explorateurs ChristopheColombiens. Avec «Closer colder» il nous emmène du plateau Lynchien de Blue Velvet à un concert de This Mortal Coil, puis on se prend à flotter innocemment dans un lac onirique bleuté pendant que pleuvent quelques hallebardes parsemées, avant que Scorn ne se mette à jouer... dans un club de jazz! Chacun des titres de cet album est un peu tout ça et autre chose à chaque fois, un peu comm eun cauchemar dans un rève, à moins que ce ne soit l'inverse. Note orchestral Lynch vs. Cronenberg electro : (Djouls)

---

Pour le reste des chroniques Techno : retournez au sommaire Techno