Third Eye Foundation : "Little lost Soul"
Label : Mute
Distributeur : Labels
Dates d'enregistrement : 2000
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Sorti de Portishead, Matt Elliott est aujourd'hui le seul à allier romantisme et musique électronique. Alors que depuis bientôt 10 ans, la techno des free parties -du hardcore à l'acid- nsuivi par la drum & bass véhiculent une cosmogonie post industrielle anarchique où la technologie survit au sein de la nature; que depuis 5 ans l'électro minimaliste continue son avancée -de Vienne à New York, de Paris à Helsinki- sans autre but que la recherche brute de nouvelles textures sonores, les maîtres d'uvre des musiques électroniques avaient oublié de penser au passé. Il est vrai qu'entre des rythmiques de transe et des sons qui passent du quasi ultrason à l'infra-basse dans la seconde, il est difficile de ressentir ce doux et triste sentiment qu'est la mélancolie. Ce sentiment essentiel à la transcendance du poète, les musiciens électroniques l'ont oublié pour se sublimer au travers de sonorités agressives ou de boucles infinies. Au sein de ce monde électronique maso, Matt Elliott rétablit l'équilibre. Entre deux rythmiques jungle, sagement amenées par des nappes tout droit samplées de This Mortal Coil et quelques doux accords de Rhodes, il établi une atmosphère lancinante propice à une écoute méditative. Third Eye Foundation laisse aussi à l'acoustique le temps de s'exprimer: des violons souvent mêlés à des traitements sonores, une guitare qui fait une apparition isolée, mais surtout des choeurs qui donnent à «Little Lost Soul» toute sa portée mystique. Accompagnant des rythmiques épurées de toute basses, les choeurs s'étendent en chants grégoriens ou sud-américains pour parfois tomber déformés dans un flot de saturations électriques. «Little Lost Soul» est l'album le plus intimiste de Matt Elliott et le plus abouti dans sa démarche.
Note mélancolie électronique : (Loüm)
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