Vous avez entendu "Tender" ? Le premier single à sortir du nouveau Blur. Une ballade country-folk de près de 7 minutes… Et bien l'album ne ressemble pas du tout à ça… du tout. En fait on devrait être habitué. Blur revient encore par un chemin détourné. Laissant derrière l'américanisation du son de leur précédent album "Blur" et encore plus au large les 'This is our house, it's a great big house in the country' joyeux. À croire que Graham Coxon, le guitariste le plus sous-estimé de la pop, a réussi à transformer le groupe le plus branleur de la terre en une entité suicidaire. Le ton est souvent grave, même noyé sous les effets zarbis de la production (excellente) de William Orbit. Damon Albarn oublie de poser et chante, et tout ce petit monde se révèle une fois de plus être de bien fameux musiciens. À y regarder de plus près, on trouve difficilement un single qui puisse concurrencer un 'Boys and Girls' ou un 'Song 2'. En fait on y trouve difficilement un single tout court. Tant mieux. Blur explore son propre monde, le retourne et la sensation d'avoir écouter un album de musique plus qu'une collection de singles est plus qu'agréable. "13" c'est toujours Blur mais débarrassé de la pression des charts poppies anglais. De quoi clore définitivement la gue-guerre qui les opposait à un autre groupe dont j'ai oublié le son.
Note tendre : (The Incredible Melting Man)
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