Graham Coxon : "The sky is too high"
Label : Transcopic
Distributeur : E.M.I.
Date d'enregistrement : 1998
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Ca ne va pas très bien du côté de chez le guitariste de Blur. Pôv' Graham. "The sky is too high" nous rappelle que certains dans la pop ont mal. Tiens on devrait arrêter là. Entre Sonic Youth ou Mercury Rev pour les guitares impressionnantes qui déchirent, explosent, raclent et Nick Drake pour le coté vachement joyeux (Voir les notes de pochettes 'I hate this world and everyone in it'), Coxon délivre ici un album à écouter dans sa chambre, assis sur le bord du lit en regardant ses pieds ou les posters de Morrissey oubliés au plafond. On n'avait pas besoin de cet album pour savoir que Graham aime les guitares dérangées, les dernières joyeusetés de Blur le confirmaient. Par contre ici on découvre un chanteur inspiré, à la voix fragile, dérapant sans cesse, produisant des mélodies aussi immédiates que certains titres de Mercury Rev justement. (D'ailleurs si vous êtes nostalgique des deux premiers MR, cet album est pour vous, sans que Télérama ai encore eu le temps d'y foutre son snobisme). De "That's all I wanna do" ouverture sonique de l'album jusqu'au "Mornin Blues" éthylique, en passant par un "Who the fuck" punkien ou un "Hard and Slow" limite Neil Young, on reste franchement convaincu du talent énorme de ce ch'tit Graham et on espère qu'il aura le temps entre deux suicides de nous concocter un deuxième album aussi dense, personnel et chérissable.
Suicide note : (The Incredible Melting Man) |
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