Do Make Say Think
Label : Constellation
Distributeur : P.I.A.S.
Date d'enregistrement : 1997

La Bernarderie du mois... Lancé sur une route à 120 Km/h, un bolide s'échappe des entrailles de la ville et conduit le John jusqu'au désert. La platine CD de sa Porsche en carton crache une multitude de sonorités à rendre vert de gris un Lee Renaldo sous calmants... «Calme!» dit le John au moteur qui s'emballe et c'est la panne. Que n'avait-il été vérifier avant l'état de son moteur? Il faut dire qu'il était tellement pressé de s'accorder sa Bernarderie qu'il en avait oublié l'essentiel: faire le plein! Alors, là, sur le bord d'une route de campagne qui jouxte joliement un petit bois charmant, John monte le volume et se demande... Des mélodies à la Squarepusher, des montées digne des plus grands sets expérimentaux de Sonic Youth, le mix éclairé d'une bande de fous partis à l'aventure du 8 piste qui se multiplie comme un virus dans un organisme presque vivant... Une giffle! Au travers des 8 morceaux qui composent le magnifique objet, John reconnaît ce qu'il a toujours aimé: la liberté de création. Que cela soit pendant un «Highway 420» trébuchant de petits sons de génie maladroit, ou pendant un «1978» qui renvoit aux shuffles de batterie des mélodies obsessionnelles, Do may say Think interpelle et surprend John qui se met soudain à oublier sa panne, décidant même de se balader un moment dans le bois, comme pour s'accorder un plaisir si simple et si fort qu'il s'en étourdit, faisant une ronde de sons et de feuilles autour du thème accroché à son cortex comme les delays aux guitares malades, comme la reverb aux rythmiques cloche-pied, comme un Bernard à mes oreilles... John ne pouvait s'empécher d'y penser: il ne lui dirait jamais assez merci pour ce qu'il lui devait! Note Merci Bernard pour ce skeud de rock dub progressif à donf : (George M.)

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