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Wheat, groupe américain underground du Massachussetts totalement inconnu ici (leur premier album de 1997, "Medeiros"... n'existe pas en France), profite à fond de la renommée de leur producteur sur ce deuxième album: Dave Fridmann a en effet aussi produit les derniers opus de Mercury Rev ("Deserter's songs", totalement et indispensablement chef d'uvriesque), de Mogwaï ("Come On die Young", collection d'instrumentaux psychédéliques, bruitistes et serainement hypnotiques) et des Flaming Lips ("The Soft Bulletin", entièrement vachtement bien). Sacré Dave. On l'appelle désormais le "Phil Spector des années 90" (oui, c'est débile), pour une simple raison: il produit ici son quatrième grand disque envoûtant de pop aérienne à guitares. Du coup toute la presse s'emballe: ENCORE une superbe disque produit par Dave Fridmann. Mais le propos de l'abum n'est pas là. Certes l'emballage est précieux, mais ce sont la qualité des chansons et l'émotion qui transpire des paroles et des arrangements, les envolées lyriques de ballades du coin du feu, les chuchotements instrumentaux et les imperfections soniques qui font de ce "Hope and Adams" une petite merveille. "Don't I Hold You", le troisième titre, est à placer sur toutes vos compiles pop de fin d'année, une chanson belle à pleurer, pleine de sens, hantée et regorgeant de ces sentiments post-relationnels que tout le monde a déjà ressenti: "Don't I hold you like you want to be held, don't I please you like you want, and don't I love you like you want to be loved"...
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