T.I.M.E.C. presents THE BEST HIP HOP ALBUMS OF 2004 PART 2

10 HIP HOP ALBUMS FOR 2004
(Best Of 2004 - Part Two)

Bigg Jus
"Black Mamba Serums V2.0"
Blockhead
"Music By Cavelight"
Diplo
"Florida"
Fingathing
"Fingathing And The Big Red Nebula Band"
The Gift Of Gab
"4th Dimensional Rocketships Going Up"
Mf Doom
"Mm.. Food"
Mos Def
"The New Danger"
Dizzee Rascal
"Showtime"
The Roots
"The Tipping Point"
Science Fiction
"Walls Don't Exist"

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01. Mos Def
The New Danger
(Geffen 2004)

EN 1999, George M. annonçait dans les pages du djouls.com la sortie du premier album solo de Mos Def, "Black on both sides": un "résultat est plus roots que jamais", du "hip hop originel", "passant par tout les visages de la musique noire".
5 ans plus tard Mos Def est devenu une star du hop hop underground, un poète de son époque. Il sort son deuxième album et la grande majorité des critiques essaie de le descendre, sous prétexte de patchwork kaléidoscopique pas au niveau du premier opus. Ne vous fiez pas à cette bande d'oreilles en carton!
Hip-hop, rock, blues, jazz et soul y fusionnent en évoquant George Clinton, Marvin Gaye, Isaac Hayes, Jimi Hendrix, Gil Scott Heron, BB King, Curtis Mayfield et Barry White.
"The New Danger" est tout simplement la réponse de 2004 au "The Love Below/Speakerboxxx" d'Outkast, "chef d'oeuvre psychédélique et bombe hip hop de 2003" (dixit moi-même dans le best of d'alors), sauf qu'au lieu de tenir sur 2 CDs, cette fois-ci vous n'aurez qu'un seul disque, à écouter en "repeat" à n'importe quel moment de la journée.
La tuerie hip hop et au-delà de l'année.

links :
• Download a free Mos Def MP3 every week :
• Listen to WMA or RealAudio streams of “Sex, Love & Money” & “Beef” & Watch streaming videos for “Sex, Love, & Money” & “Ghetto Rock”

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02. The Roots
The Tipping Point
(Geffen 2004)

Ecrire une chronique sur The Roots, voilà bien une drôle d'idée! Comment faire pour donner un avis objectif envers un groupe que l'on adore depuis leur premier LP? Mais bon, il faut du courage dans la vie, alors je me lance. Vous avez aimé l'avant dernier album de The Roots, "Phrenology", alors aucun doute vous allez adorer "The Tipping Point"! Dès le premier morceau le ton est donné, les riffs de guitare tranchent sur la lourde batterie. Du bon The Roots, comme on l'aime. On en vient à penser que tout est dit dès ce premier morceau. Mais il n'en est rien. "Don't say nothin" vient déchirer ce que l'on croyait acquis: The Roots manient les samples avec bonheur. Et par la suite "Guns are drawn" et "Somebody ga do it" viennent me crucifier sur mon fauteuil et incruster définitivement le casque du walkman sur mes oreilles... mais quand est-ce que ça va s'arrêter? Ces morceaux sont deux perles où les voix mélangées au groove puissant de la section rythmique ne sont pas sans rappeler la puissance de "The Seed" sur "Phrenology". Quant à l'intro de "The web", revoilà "Les racines" des origines, que du bonheur, un pur moment d'extase, de vrai hip-hop comme il devrait être joué par tous. Mais il n'est pas impossible que la perle rare se cache. "The Mic", le morceau caché, dans la même veine que "The Web", montre au monde entier qu'en matière de hip-hop The Roots n'a pas de leçon a recevoir. Après "Phrenology", qui dépassait certaines limites du hip-hop, "The Tipping Point" les éclate, allant jusqu'à des bons groove jazzy ("Why"), qui sont un régal pour les oreilles. Bref, si je ne devais retenir qu'un seul album de l'année 2004, "The Tipping Point" serait celui-là. On n'ose imaginer si Rhazel était encore présent avec le collectif de Philadelphie! A écouter de toute urgence si vous ne l'avez pas encore fait, cet album restera à n'en pas douter comme un référence du groupe juste après "Things fall apart".

links :
• Listen to WMA or RealAudio streams here or here

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03. Dizzee Rascal
Showtime
(XL Recordings 2004)

Dizzee Rascal avait raté de justesse les marches de notre sélection "Best of 2003 - Hip Hop" avec son premier album "Boy In Da Corner", pour se faire finalement griller en 2004 (de peu) par ses concurrents The Streets et Wiley, sur le créneau "techno-garage-hip-hop étrange et brut bourré d'énergie". Ce qui ne l'empècha pas d'en vendre des palettes...
Il s'est ensuite retrouvé face au fameux second album qui a tué plus d'un groupe. Pas impressionné pour un sou, Dizzee n'attendra finalement que 8 mois avant de lancer sur le marché sa deuxième galette, un "Showtime" encore plus abouti que le premier opus. Enfin "abouti"... on parle toujours de beats garage mid-tempo ultra-minimaux, de notes de synthé façon vieil Atari qui marche encore à moitié, de samples de jeux vidéos, de basses tordues et surtout de ce flow unique, à l'accent Londonien prononcé, qui part en scat incompréhensible dans certains rushs. Mais il faut y ajouter quelques doses de dancehall, de percus africaines, de glitch-pop, d'electro 80's et de chansons! "Dream", par exemple, risque de faire un malheur dans les préaux anglais...
Bref la sauce est un tant soit peu plus épicée que sur le premier album, plus dense malgré le minimalisme général, plus... comment disais-je? Ah oui: plus abouti.

links :
• Download MP3 "Stand Up Tall"
• Download MP3 "Fix Up Look Sharp" extrait du premier album

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04. Mf Doom
Mm.. Food
(Rhymesayers 2004)

"Madvillainy", sorti chez Stones Throw sous le nom de Madvillain, alias Madlib et Mf Doom, était notre album hip hop des six premiers mois de l'année 2004. Il s'accompagnait de la collection d'instrumentaux "Metal Fingers Presents... Special Herbs, Vol. 5 & 6" (chez Nature Sounds), et avait été précédé en 2003 des superbes "Vaudeville Villain" signé Viktor Vaughn (chez Sound-Ink) et "Take Me To Your Leader" signé King Geedorah (chez Big Dada). En somme, le comeback de MF Doom fin 2003/2004 a été massif.
Sans parler de ses apparitions sur les albums de Zero 7 ("Somerset"), Prince Po ("The Slickness"), Wale Oyjide (alias Science Fiction, "One Day Everything Changed"), pour ne citer que ceux-là, la deuxième moitié de l'année a été aussi dense pour MF Doom que la première. En effet l'homme masqué ne s'est pas arrêté en si bon chemin et l'été 2004 aura vu les rééditions de "KMD Instrumentals" et de "Special Herbs vol 4,5 & 6", ainsi que la sortie de "Venomous Villain" sous pseudo Viktor Vaughn. Il aura fallu attendre septembre pour (ré-)entendre les "Special Herbs, Vol. 7 & 8" (la fameuse série anthologique d'instrumentaux de MF Doom) et les "Madvillainy Instrumentals", puis, enfin, au mois de novembre, le nouvel album "Mm Food", suite annoncée du premier opus "Operation Doomsday", et son pendant collector disponibles sur quelques boutiques en ligne, "MM Leftovers", un CD exclusif de bonus tracks et de remixes.
Soit, grossièrement, l'équivalent d'au moins 10 albums en 12 mois!
Pour 2005 on attend déjà un "Live From Outer Space/Planet X" (prévu pour Mars), une réédition de KMD, "Mental Illness" (pour le printemps), un Lil' Sci & MF Doom "The John Robinson Project", un MF Doom & Danger Mouse "Danger Doom", la réédition en double CD collector de "Operation Doomsday" chez Rhymesayers, un MF Doom & The Professor "The Prof Meets The Supervillain" sur le label Nature Sounds, un MF Doom & Mr. Fantastik "FM Mood" chez Metalface Records, un MF Doom & GM Grimm "Operation: Doomsday 2 - The Day After..." pour Day By Day, et enfin un "Madvillain 2" avec Madlib!!!
Voilà pour l'impressionante discographie récente du bonhomme, qui peut aussi être vue comme une formidable opération de guerilla marketing mondiale, non sans évoquer le Dr. Doom des 4 Fantastiques... mais qui en tous cas ne peut que nous laisser dire qu'en termes de hip hop, 2004 aura été l'année MF Doom.

links :
• Listen to RealAudio streams "Hoe Cakes" & "Potholderz"
• Download King Geedorah MP3 "Anti Matter"
• Download Prince Po MP3 "Social Distortion feat. MF Doom"

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05. The Gift Of Gab
4th Dimensional Rocketships Going Up2
(Quannum 2004)

Point de Chief Xcel ici: The Gift Of Gab, le MC de Blackalicious, se la joue parenthèse solo. Les critiques s'accordent à dire que son album n'arrive pas à la cheville d'un "Nia" ou d'un "Blazing Arrow" (les deux "classiques" de Blackalicious). Un conseil: passez outre. Il ne s'agit pas ici de faire mieux en solo qu'à deux, mais d'explorer d'autres voies. Et si le hip hop en résultant sonne beaucoup plus "traditionnel", laidback et jazzy qu'auparavant en duo, le but n'est pas de comparer... mais d'évaluer. La critique de disque étant par essence vaine, vous saisirez rapidement mon point de vue: cet album de "hip hop classique" serait plutôt à ranger du côté du "hip hop classieux". Si la production de Jake One et Vitamin D n'atteint pas les sommets du Chief Xcel, elle évite sans problème les écueils "déjà vu" et "déjà fait" avec subtilité, laissant place nette au flow du Gift Of Gab, toujours aussi impressionnant. L'album est au final franchement optimiste, contrairement à moultes contemporains en croisière contre Bush, à la fois tourné vers le passé (les origines du hip hop) et l'introspection, afin de mieux appréhender le futur. Et Un classique de plus dans la discographie du label Quannum!

links :
• Pas de mp3... Seuls deux streams realaudio sont dispo, par exemple sur cette page, qui regroupe tous les streams du label Quannum disponibles actuellement.

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06. Blockhead
Music By Cavelight
(Ninja Tune 2004)

Saounds.com, mai 2004:
"Amis amateurs de trip hop mélancolique, vous êtes choyés. Blockhead, producteur d'instrumentaux hip hop pour Aesop Rock (chez Definitive Jux) ou Slug, a sorti en cette fin mars 2004 "Music By Cavelight", un album parfait pour clore l'hiver tout en douceur (...) Pendant hip hop de celui -disons folk- de Super Numeri, il raffermit l'idée que chez Ninja Tune, ils aiment de plus en plus les psychédéliques".
Je n'ai pas grand-hose à ajouter à ça, à part peut-être pour préciser qu'il faut faire attention à choper l'édition limitée, qui inclut un disque bonus, avec 5 tracks produit pour Aesop Rock...

links :
• Download MP3 "Carnivors Unite"
• Download MP3 "Insomniac Olympics"

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07. Diplo
Florida
(Big Dada 2004)

Au niveau de l'originalité dans le hip hop, le label Big Dada aura frappé un grand coup en 2004, avec les albums consécutifs de cLOUDDEAD ("Ten", hip-pop psyché), d'Infinite Livez ("Bush Meat", incroyable hip hop à l'essence d'electro-funk), de Bigg Jus ("Black Mamba Serums V2.0", minimal/abstract hip hop radical) et enfin de Diplo, avec ce "Florida" qui sent bon le hip hop en croco. Vous avez peut-être déjà entendu parler de ce dernier à travers ses autre projets, Hollertronix avec Dj Lowbudget, par exemple, ses mixes, "AEIOU", "AEIOU 2" ou "Piracy Funds Terrorism" avec M.I.A., ou ses maxis précédents chez Big Dada. Si c'est le cas et/ou si cet album vous a déjà tapé dans l'oreille, prendre immédiatement la direction p2p. Pour les autres on conseillera immédiatement... la même chose (ou les streams de l'album sur le site du label pour les plus pressés), afin d'écouter au plus vite ce petit bijou, seule raison valable pour ensuite l'acheter, celui-ci plutôt qu'un autre dans le grand vacarme des sorties. On l'indiquera tout spécialement à ceux qui sont tombés dans le "Endtroducing" de Dj Shadow quand ils étaient petits, ceux qui ont tout de suite craqué pour son descendant évident Rjd2, bref tous ceux pour qui heavy hip hop instrumental trippé, plutôt mélancolique, et rock psychédélique font bon ménage. Ils ne seront pas déçus et pour le même prix auront aussi le droit à quelques pincées de jazz, de dancehall, de turntablism, de chant (Martina Topley-Bird, chanteuse pour Tricky sur "Maxinquaye" excelle sur "Into The sun")...
En résumé: à télécharger, à écouter et découvrir, et à acheter, plutôt qu'un disque "formatté" que vous n'écouterez pas plus d'une ou deux fois!

links :
• Download MP3 "Diplo Rhythm (feat. Sandra ...)"
• Watch Video "Diplo - Indian Thick Jawns"

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08. Fingathing
Fingathing And The Big Red Nebula Band
(Grand Central 2004)

La qualité numéro un chez Fingathing, c'est la différence. Leurs albums se suivent et ne se ressemblent pas. Ils rassemblent de nombreuses influences mais ne ressemblent à aucune des productions de leurs contemporains. Revenons un peu en arrière... Fin des années 90/début 2000, le contrebassiste Sneaky et le dj-turntablister Peter Parker (!) se rencontrent dans le sound system/groupe de scène de Rae & Christian, piliers et fondateurs du label Grand Central (Aim, Only Child, Mark Rae...), lors d'une tournée de Tony D.
Doués de la même folie, il s'acoquinent immédiatement et en 2001 sortent sous le nom de Fingathing leur premier album, "The Main Event", plus qu'hautement recommandé, à base de hip hop assez unique qui ne trouvera que Red Snapper chez Warp comme comparatif. La thématique de l'album est le catch. En 2002 ils sortent un "Superhero Music" dont vous trouverez tout seuls le concept, et en 2004 leur troisième album s'appelle lui "Fingathing and the Big Red Nebula Band" et ne parle que d'Alien. Un Dj qui s'appelle Peter Parker, du catch, des super-héros, des aliens, des pochettes aux dessins très comicbooks... bon d'accord on a affaire à de vrais fans de Spider-Man!! Dans la bd à l'origine, avant de devenir Spider-Man, Peter Parker, après avoir obtenu ses super pouvoirs, essaie de gagner quelques dollars avec des matches de catchs et une cagoule sur la tête... puis devient le fameux superhéros, en rencontre plein d'autres, et rapidement va se cogner avec des superméchants cosmiques... le parallèle est facile à suivre. Voilà, l'histoire qu'ils racontent dans leur discographie, conceptuelle depuis le début, c'est leur vision de Spider-Man!
Musicalement ce troisième album est encore plus barré que les précédents, fermenté au hip hop anglais vachement plus métissé que le hip hop ricain (qui lui est quasiment toujours sous influences funk/soul), un hip hop electro instrumental, presque comparable avec le dernier Dj Shadow ("The Private Press"), un peu rock avec quelques guitares, et pourtant à des nébuleuses de là, avec ses sons apparentés techno, blizzz, buzz, gzzi, et nappes en tous genres. Un disque différent.

links :
• Download MP3 "Walk In space" extrait de "And The Big Red Nebula Band"
• Download MP3 "Ogre" extrait de "Superhero Music"

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09. Science Fiction
Walls Don't Exist
(Third Earth Music 2003)

Fidèles à nos bonnes vieilles habitudes, voici un album de 2003 qui n'est parvenu à nos esgourdes qu'à la rentrée scolaire 2004, lesquelles esgourdes décidèrent qu'il était toujours temps de le faire figurer en bonne place dans le best of du djouls.com, si 2004 soit-il déjà.
En effet ce "Walls Don't Exist", d'obédience hip hip instrumental, est des plus agréablement surprenant. Un EP, "Broken Jazz 101" serait sorti depuis, ainsi qu'un nouvel album en 2004, sous le nom de Wale Oyejide, "One Day Everything Changed", plus pop, plus accessible. N'ayant pu mettre la main dessus (on trouve de moins en moins les bons disques chez les disquaires, c'est triste, très triste, d'ailleurs petite parenthèse, la semaine dernière j'ai entendu un vendeur FNAC parler à une cliente, en lui expliquant devant le bac qu'il remplissait, que les CDs qu'il était en train de mettre en vente étaient "rien que de l'ordinaire", et que "de toutes façons c'est les mêmes que l'année dernière", ce qui explique en grande partie pourquoi on ne trouve plus rien chez les disquaires de la grande distribution... fin de la parenthèse), nous sommes resté scotchés sur ce "Walls Don't Exist" aux multiples saveurs.
Science Fiction, alias Wale Oyejide, donc, est né et fut élevé au Nigeria, puis passa une bonne partie de sa jeunesse aux Émirats Arabes Unis avant de partir aux États-Unis, ou, après des études en Alabama et en Georgie, avant de finir par s'installer en Californie.
Voilà qui explique un peu la variété des influences, samples et sonorités présentes dans ce CD, principalement à base de beats et de percussions en tous genres, sur lesquels samples et mélodies viennent s'accrocher de toutes parts. Au final soul, dub, funk et broken jazz s'entrechoquent derrière une facade hip hop instrumental aux couleurs originales, à explorer l'esprit ouvert par les moyens habituels...

links :
• Écouter l'album en stream realaudio

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10. Bigg Jus
Black Mamba Serums V2.0
(Big Dada 2004)

Commençons par un petit cours d'histoire.
Justin Ingleton, alias Bigg Jus, faisait partie de Company Flow (avec El-P qui a depuis monté Def Jux et Mr Len), groupe culte dans le hip hop undergound, car responsable d'un trio de classiques:
- Funcrusher Plus (1997)
"Les prods dégueulasses et les phrases incisives se mélangent tellement bien que le résultat est certes inattendu mais tellement bon"
- Little Johnny From The Hospitul (1999)
"Instrumental hip hop ouf company à l'hopital"
- "The Cold Vein" (2001)

Le 11 Septembre 2001 Bigg Jus devait sortir son album solo, "Black Mamba Serum", entièrement consacré à l'état de déliquessence du hip hop tel qu'on le gave aux foules. Mais les évènements faisant, il annula cette sortie pour rebosser l'album avec des textes plus politiques, concernés cette fois par l'état de déliquescence du monde et ouvertement anti-Bush.
En 2003 sortait déjà chez Big Dada un mini-album terrible (Nephlim Modulation Systems, "Woe To The O Land Whose King Is A Child") dans la même veine on ne peut plus opposée au gouvernement américain actuel, et en 2004 la nouvelle version de l'album sort enfin, "Black Mamba Serums V2.0" (c'est un résumé rapide il y a au moins 3 autres prods entre les deux). Soyons clair: ce nouvel opus est à la fois facile à écouter, par son côté laidback, soul/jazz mélancolique et beats martiaux à la Dj Shadow, et ne même temps relativement pas trop accessible, par ses structures bien minimal/abstract et ses textes radicaux. Et pour satisfaire les puristes et ne pas ranger la première version de l'album dans les étagères, celle-ci est proposée en intégralité, en bonus en MP3 sur le CD!

links :
• Download MP3 "Kingspitter"
• Realaudio streams