Mercury Rev : "Delta sun bottleneck stomp" (CD-single)
Label : V2
Distributeur : Sony
Date d'enregistrement : 1998

Il existe une règle en Angleterre qui dit qu'un single ne doit pas dépasser 20 minutes (et 4 titres, je crois) afin d'être classé dans les charts. Pour contourner cette règle, on nous assomme depuis quelques années maintenant avec les multi-formats. Au consommateur d'acheter le CD-single part1, le CD-single part2, le maxi (12"), le ten inch (10"), etc… Ainsi, le single a plus de chances d'être classé, puisqu'acheté plusieurs fois par les fans sous divers formats, afin de choper tous les inédits, remixes et autres lives. Et bien V2 marche dans cette affaire pour le nouveau single de Mercury Rev. Remarquez ça nous arrange, ça nous permet de parler de Mercury Rev ce mois encore, histoire de re-dire tout le bien que l'on pense de ce groupe (et pas seulement de leur merveilleux dernier album "Deserter's songs"). Et puis nous pouvons aussi placer une fois plus, et ce n'est nullement de l'acharnement, notre opinion sur ce genre de pratiques marketing, exploitées à outrance depuis le début par V2 en ce qui concerne Mercury Rev. C'est assez normal que les kids des cours d'écoles copient Mercury Rev plutôt que de l'acheter, on leur a tellement rabaché que 4f dans Télérama, tout ça, qu'ils faut bien qu'ils vérifient de quoi on leur parle avant de passer à l'acte d'achat… Mais bon, ces considérations philosophiques commencent à devenir ennuyantes, parlons donc plutôt de ce single. "Delta sun bottleneck stomp", dernier morceau de l'album, n'a plus du tout le même sens hors contexte, il est enjoué, groovy, très sud des Etats-Unis, toujours très pop, assez parfait en single, finalement. Le remix des Chemical Brothers ne contient lui plus aucune voix et n'est que divagations psyché-big beat autour du thème mélodique de l'original. Sans grand intérêt donc, mais qui finalement se laisse très bien écouter (il n'est pas trop long) avant la reprise live du "Vampire blues" de Neil Young, qui est cool, une bonne face b, une cover sympa. En 45 tours, c'eut été parfait. Le problème, c'est qu'il existe un CD2, avec deux inédits live. Franchement, un seul single et nous aurions pu pardonner l'offense des multiples rééditions de "Deserter's songs". Là, on se fout de notre gueule. Remarquez, ils peuvent, vu la qualité du produit. Note comment ça deux inédits sur deux cd différents : (Djouls)