Tony Allen hits with Afrika 70 : "Jealousy"
Tony Allen plays with Afrika 70 : "Jealousy"
Label : Strut
Distributeur : P.I.A.S.
Date d'enregistrement : 1975/1976
Disponible en double CD ou en vinyle séparément.

CD1: Jealousy / Hustler CD2: Progress / Afro Disco Beat Pour la petite histoire... Alors que Fela devient l'icône africaine du renouveau de la musique en 1974, ses musiciens, les Afrika 70, lui réclament des parts sur les royalties. Fela refuse et se retrouve confronté à des musiciens en grève. Ce qui le touche plus que tout, c'est la participation de son alter ego batteur à ce mouvement... C'est alors qu'il entrevoit une solution: s'il ne peut pas leur donner une part de ses royalties, il peut toutefois les aider à produire un album afin qu'il puissent créer leur propre musique et toucher des royalties à leurs noms. Le premier à prendre cette proposition au sérieux est Tony Allen, en 1975. Il fait part à Fela de ses intentions de compositeur et lui demande de s'occuper de la production ce qu'il fait, comme il l'avait promis. Il va même jusqu'à participer aux albums comme simple musicien, ce qui lui donne aussi l'occasion de voir son groupe s'exprimer sous la direction de quelqu'un d'autre, même si ce quelqu'un d'autre gardait déjà une certaine indépendance au sein de la formation dirigée par Fela. En effet, ce batteur qui sonne comme quatre, n'a que rarement eût à jouer des parties qu'on lui imposait. Une sorte de symbiose élémentaire unissait les deux hommes vers un même idéal musical qui prenait encore un nouveau visage, basé sur la percussion et ses évolutions. Si «Jealousy» est un morceau envoutant, «Hustler» n'en est pas moins une sorte de progression autoroutesque qu pousse au train les amateurs de grooves africains. Le premier album des Afrika 70 sous la direction de Tony Allen venait de naitre...Et ce n'était qu'un début puisqu'à peine ce dernier terminé, il fallait se retrouver en 1976 et enregistrer 8 albums avec Fela. Malgré ou grâce à cette période ultra productive, Tony Allen ressent le besoin d'enregistrer «Progress» pour des raisons aussi bien financières que d'orgueil. Progresser, toujours progresser... toujours travailler dans ce sens pour être unique. Tel est le but qu'il se fixe. La tâche n'est pas aisée et ne satisfait pas toujours le batteur magique qui se prend de plus en plus au jeu du compositeur, faisant même appel à des gens extérieurs aux Afrika 70, comme Candido Obajimi, pour donner le change à un Fela qui se doit d'être discret. A tel point qu'il n'apparaît pas sur scène pendant les concerts d'Afrika 70 alors qu'il joue piano et tenor sax sur les albums. Un nouvel élan se crée et laisse entrevoir à Tony Allen l'occasion de ne plus être qu'un batteur... Note Afro beat avec et sans Fela : (George M.)