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Phish : "The story of the ghost"
Label : Elektra
Distributeur : East-West
Date d'enregistrement : 1998
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Album de Phish nouveau. Moi très content. Toi pas ricaner. Journaliste indécrottable à la pensée aussi courte que Philippe Manuvre et à la fantaisie aussi inexistante que le talent chez Pascal Sevran. Non. Le Rock'n'Roll n'est pas que turipitudes d'adolescent frustré et coléreux, dont la créativité musicale la plus débordante se limite à décliner toutes les teintes de gris de sa ville minière natale sur 3 accords sur une guitare rouillée qui en veut au monde entier. Non. Et la diversité alors? La magie? Heureusement il y a Phish. Mais vraiment! Heureusement! Et si vous vous demandez pourquoi j'ai l'air si soulagé de notre environnement musical quotidien commun, c'est que vous ne vous rendez pas compte de ce que vous écoutez. À ce moment là il n'y a rien à faire. Ou alors faire comme avec les enfants : attendre qu'ils grandissent. Et en attendant, les autres vont me, et se, faire le plaisir de se procurer ce petit bijou made in studio. Ceux qui les ont suivi cet été y découvriront des morceaux inédits et de merveilleux arrangements vocaux sur les autres. Parmi les meilleurs jamais capturés sur bande (je parle toujours de Phish, au cas où vous ne suiviez pas). À présent, face à la majesté de l'évènement de cette sortie, et si vous le voulez bien (quand je dis "vous", ils se reconnaîtront, les autres je m'en fous), détaillons ensemble ce joyau :
Ghost : il ouvre la porte à un funk phantomatique et velouté ou à un fantôme phunky et velouté (au choix) et au reste de l'album par la même occasion.
Bird : le plus rock de tous, de belles montées guitaresques prometteuses.
Meat : groovy, trainant, incongru et délicieux. Plus d'un "veggie phan" à dû s'étouffer sur les paroles.
Guyute : Ça c'est le vilain cochon (je sais, drôle de nom) qui va vous faire danser la gigue comme des gros tarés. Si, si. En avant toute pour la ballade > country > jigue > classique > rock progressif à la Yes > étrange ballade épique. Ça joue mortel! Ça siffle aussi. Le clou du spectacle, quoi!
Ficus : incroyable ligne de contrebasse, vocaux et textes hallucinés, fluide et insaisissable.
Shafty : ou de la transformation d'un banal shuffle en un truc qui ressemble au "Theme from Shaft" dont l'atmosphère se marie tellement mieux avec les paroles ('oblivious fool').
Limb by limb : on est séduit dès l'intro, si belle et si courte. La rythmique de gratte, si particulière, rappelle leurs premières années. Ça se jam tout seul.
Frankie says : j'aime beaucoup les paroles : "Relax, the world will spin beside itself and suck you in with threats and hopes beyond compair". Mélodie très cool. On arrive dans la partie sensible et mélancolique de l'album.
Brian & Robert : À mes oreilles, il n'y a qu'eux pour s'en tirer avec des paroles/mélodies pareilles sans mièvreries, aucune.
Water : version arpègisée et accélérée de celle qui était faite pour aller pisser un coup, aller chercher à boire, rouler un joint. Devenue agréable avec cet excellent effet de pluie piano/guitare, on y ira pisser avec le sourire la prochaine fois.
Roggae : colorée, invitation au cirque, un thème qui leur va bien. Excellente juxtaposition de voix. Leur facilité à nous émerveiller est aussi le reflet de leur capacité à être émerveillés eux-même.
Wading : objet de polémique : on déteste ou on adore. Moi j'adore. Surtout les couplets. Poétique et émouvant. On ne ricane pas.
Moma : funk hypnotique mélodique. Génial.
End of session : ouais, bof.
Un disque relativement homogène, une face B un peu plus tranquille (ça peut vouloir dire faible pour certains) : de très bonnes chansons courtes, concices, et innovantes (Phish écoute Ween!), ce n'est peut-être pas ce qu'on recherche chez eux et on regrette les albums remplis jusqu'au cou de morceaux à tiroirs de 10 minutes chacuns. Il semble qu'après avoir maîtrisé toutes les formes musicales il ne leur restait plus que ce format de la simple chanson et de l'exercice de l'Album Studio réussi. C'est fait. Et même si ils adoptent une allure plus conventionnelle, ces morceaux surprennent. Phish, en tant que maîtres de l'improvisation, adore l'innatendu. Tant qu'il sera de cette qualité, on peut être tranquille sur l'avenir du groupe et de celui de ses oreilles.
"First there was sound. Then there was light".
Note phish : (Ob) |
Phish - un peu d'histoire... : Biographie
Musicalement : C'est quoi Phish?
Le reste de la discographie Phish:
Phish : "The White tape" (1984-86)
Phish : "Junta" (1988)
Phish : "Livephish vol.09 - 8.26.89" (Live, 3 CDs)
Phish : "Lawn boy" (1991)
Phish : "A picture of Nectar" (1992)
Phish : "Rift" (1993)
Phish : "Livephish vol.07 - 8.14.93" (Live, 3 CDs)
The Dude of Life and Phish : "Crimes of the mind" (1994)
Phish : "Hoist" (1994)
Phish : "Livephish vol.10 - 6.22.94" (live, 3 CDs)
Phish : "Livephish vol.02 - 7.16.94" (Live, 3 CDs)
Phish : "A live one" (1995, double live album compilation)
Phish : "Stash" (1995, compilation pour l'Europe)
Phish : "Livephish vol.01 - 12.14.95" (Live, 2 CDs)
Phish : "Billy breathes" (1996)
Surrender To The Air : "Surrender To The Air" (1996)
Phish : "Livephish vol.12 - 8.13.96" (3 CD)
Phish : "Slip, stich and pass" (Live, 1 CD)
Phish : "Livephish vol.11 - 11.17.97" (Live, 3 CDs)
Phish : "The story of the ghost" (1998)
Trey Anastasio : "One man's trash" (1998)
Phish : "Livephish vol.06 - 11.27.98" (Live, 3 CDs)
Phish : "The Siket disc" (1999)
Phish : "Livephish vol.08 - 7.10.99" (Live, 2 CDs)
Phish : "Hampton comes alive" (Live, 6 CDs)
Jazz Mandolin Project : "Tour de flux" (1999)"
Phish : "Farmhouse" (2000)
Phish : "Livephish vol.04 - 6.14.00" (Live, 3 CDs)
Phish : "Livephish vol.05 - 7.8.00" (Live, 3 CDs)
Phish : "Livephish vol.03 - 9.14.00" (Live, 3 CDs)
Trey Anastasio & Tom Marshall : "Trampled by lambs and pecked by the dove" (2001)
Various Artists : "Sharin' in the groove - Celebrating the music of Phish" (2001)
Oysterhead : "The grand pecking order" (2001)
Trey Anastasio : "Trey Anastasio" (2002)
Vida Blue : "Vida blue" (2002)
Phish inutile : quelques scans de CDs promos
Phish Interview : Page McConnell + Trey Anastasio - Londres (1996)
Nos tournées européennes de Phish et des scans de backstage passes!
Phish - Liste de nos lives - bootlegs :
"Live at Zeleste, Barcelona, 09/07/98"
The List
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