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14 COMPILATIONS FOR 2004

City Of God
"Remixed Music From The Motion Picture"
Dj Shadow & Cut Chemist
"Product Placement" CD/DVD
Fat City Recordings
"Nicci Cheeks Presents Hip Hop Love Soul"
Favela Chic
"Postnove 3"
Klein Records
The Eclectic Sound Of Vienna 3"
Ninja Tune
"Zen TV" / "Zen RMX" / "Zen CD"
Nonplace Records
"Nonplace Difficult Easy Listening"
Erlend Oye
"Dj Kicks"
Gilles Peterson
"In Brazil"
Playhouse Records
"Famous When Dead III"
Turntable Spirits
"Present The Other Side"

01. Various Artists "Zen CD" 02. Various Artists "Zen RMX" 03. Various Artists "Zen DVD" (Ninja Tune 2004) "ZEN CD" : première anthologie, après 13 années d'activisme hip hop, jazz, funk, electro, drum'n'bass, etc. Un double CD (et comme toujours quadruple vinyle) rempli à craquer de petites bombes qui n'ont pas trop fait de dégats dans les hit-parades (aucun tube), mais qui auront marqué plus d'une génération. Combien de petits labels se revendiquent d'influence Ninja Tune aujourd'hui à travers le monde? Des centaines, des milliers probablement. Et à raison: d'Amon Tobin à Wagon Christ, en passant par Coldcut, Kid Koala, The Herbaliser, Cinematic Orchestra ou Funki Porcini, tous les "anciens" de la bande sont là pour un tour d'horizon en forme de "best-of". Pour offrir ou pour consommer sur place? "ZEN RMX" : double CD (quadruple vinyle) compilant les meilleurs remixes du label de ces 13 dernières années est lui vendu pour une vingtaine d'euros et des brouettes. N'hésitez pas, quelle que soit la garniture du rayon Ninja Tune de votre discothèque! "ZEN DVD" : tous les clips + moultes bonus... links : [djouls.com] La discographie du label [saounds.com] Téléchargez quelques MP3s [ninjatune.net] Écoutez ZEN CD en stream [ninjatune.net] Écoutez ZEN RMX en stream [ninjatune.net] Écoutez 11 extraits du ZEN DVD en stream

04. Dj Shadow & Cut Chemist "Product Placement" (Quannum) Dj Shadow et Cut Chemist ont vraiment tout compris au business du Dj star. Parmi les artistes hip hop les plus piratés au monde, sur le web en mp3, en CD bootlegs ("Brainfreeze", "Product Placement", "Diminishing Returns", "Tunnel Vision", "Jurassic 5 Pre-Historic Rarities"...) qui finissent en mp3 sur le web, ils n'ont finalement de cesse depuis leur débuts de d'alimenter la communauté de leurs fans avec de la musique, à priori à base de musique des autres (ils sont parmi les dieux du scratch et du mix), à force de mixes radio, CD, remixes et inédits à la pelle. Ceux-ci sont rarement officiellement sortis dans le commerce, mais l'Internet aidant, tous les éventuels blocages des ayants droits et maisons de disques sautent entre nos artistes et leur public. Du coup il peuvent tourner devant des foules de plus en plus vastes, et étaler à loisir leur science du funk, du hip hop et des platines. La tournée "Product Placement" à travers le monde fut l'occasion pour les deux compères Shadow et Chemist d'enregistrer et de filmer leur show concocté uniquement à base de (vieux) 45 tours. Le combo CD/DVD qui en est issu n'est sorti qu'en édition limitée, disponible sur le site de Dj Shadow et à prix exhorbitant en import dans les magasins spécialisés. Mais si vous n'avez pas chopé les bootlegs précités, il ne faut pas hésiter une seule seconde sur ce chef d'oeuvre. On vous reparlera plus tard du CD/DVD live de Dj Shadow qui vient de sortir en bacs dans la foulée... links : [djshadow.com] Un player avec quelques tracks de Shadow y est dispo... [quannum.com] Des tracks de tout le catalogue récent sont dispos à l'écoute mais rien sur ce mix...

05. City Of God "Remixed Music From The Motion Picture" 06. City Of God "Remixed Music From The Motion Picture Volume 2" (Stern's 2004) La dernière grosse claque ciné dont je me souvienne, c'est "La Cité de Dieu", ("City Of God" en nangliche), de Fernando Meirelles. Un mélange de "Les Affranchis" de Martin Scorcese ("Goodfellas" en ninnglish) avec du "Reservoir Dogs" de B dedans, situé dans les favellas de Rio de Janeiro! Si vous ne l'avez pas encore vu vous savez quoi prendre au vidéo-club la prochaine fois. Tiens au passage je vous invite à boycotter les enseignes Video Futur, qui laissent dans leur magazine gratuit d'Août 2004 une pleine page à ce gros menteur de Nicolas Seydoux (président de la Gaumont et de l'Association de Lutte Contre la Piraterie Audiovisuelle), auquel je tiens à répondre point par point. - NON MONSIEUR SEYDOUX le téléchargement gratuit ne tue pas les industries culturelles. Il modifie certaines industries, comme tout progrès, et ne fait qu''aider la culture à vivre, à survivre, à se propager et à se bonifier. - NON MONSIEUR SEYDOUX les majors ne financent pas les jeunes talents. Je connais très bien la personne qui était en charge des relations entre des milliers d'artistes non-signés et les 25 directeurs artistiques des labels d'Universal Music en tant que responsable de Balanceleson.com et je peux vous assurer que personne en major n'a la moindre seconde à consacrer aux jeunes talents, encore moins les financer. (PS: si vous avez des noms de jeunes artistes financés par des majors ces dix dernières années, donnez-les, et attention, j'ai dit "artistes"). - NON MONSIEUR SEYDOUX il n'y a pas de risque pour le cinéma, à moins peut-être que vous n'incluiez la majorité de daubes qui méritent pas 1 centime d'Euro de la part d'un éventuel consommateur, qui n'est en réalité qu'une victime de votre organisation commerciale de la rareté culturelle, dans votre lot. Le seul risque réel est que tous les bons films toucheront désormais un public maximum, et les films pourris un public minimum... Comprenez que ce n'est pas la piraterie qui décourage la création, mais le réservoir à merde à laquelle les auteurs la voient destinée. - NON MONSIEUR SEYDOUX quand vous dites qu'avec les politiques et les opérateurs, "on peut contrôler" vous ne vous rendez pas compte de la portée de vos propos qui évoquent les pires heures de l'histoire comme de la science-fiction. - NON MONSIEUR SEYDOUX on ne peut sécuriser les réseaux. Vous prétendez que "ce qu'un ingénieur a fait, un autre peut faire en sorte de le sécuriser", mais cela implique aussi qu'un troisième peut faire en sorte d'avoir accès à ce que le premier a fait sans la sécurisation... - NON MONSIEUR SEYDOUX vous ne défendez pas la culture française lorsque vous proposez un logo anti-piratage... du FBI! Cette interview faisant suite à de nombreux articles diffamatoires et mensongers (du type "attention si vos enfants téléchargent des fichiers au format DivX vous allez aller en taule", je connais des réalisateurs de films qui les diffusent de leur propre gré en DivX pour les faire connaître qui feraient la gueule s'ils lisaient ça), je vous invite donc à me joindre dans ce boycott des enseignes Video-Futur jusqu'à publication de rectificatifs, de droits de réponse et d'excuses. Voilà une bonne chose de faite. Il vous faudra donc louer "La Cité de Dieu" ailleurs que dans un video-club soumis à Big Brother pour ce soir. J'ai une meilleure idée, téléchargez-le donc en DivX, parlez-en autour de vous, et allez voir au cinéma le prochain film de son réalisateur Fernando Meirelles, c'est ce que vous avez de mieux à faire pour aider la culture. Parlons maintenant de ces deux disques de remixes de la bande originale du film... Si le premier volume s'adresse plutôt aux clubbers, avec son panaché de drum'n'bass, drum'n'house limite pumpin', drum'n'tech, big beat, nu-jazz, trip hop, seuls trois tracks sortent réellement du lot: la house festive du "Domestic House Edit" de "Convite Para Vida", en ouverture, et son remix "breakbeat soul from brazil", pour clore le CD (attention à bien choper pour chaque disque les versions chez Stern's Music 16 tracks pas les versions imports 13 ou 14 tracks). Le second volume est encore lui plus éclectique et pas loin d'être indispensable à tous les non-réfractaires à la drum'n'bass. Le premier track "Nem Vem Que Não Tem" (que Popsanova avaient repris en France avec des bouts comme Marcel Zanini dedans et moultes remixes), Drum'n'Bass'n'Fun terrible, suffit à valider l'achat, ou le téléchargement, (c'est selon). Le "Samba Trio Remix" de L'Instituto qui suit n'est pas en reste, splendide drum'n'samba pop hors formats. L'album parcourt ainsi de nombreux territoires latins, en forme de saoundtrack futuriste, un peu comme le "Electronic Bossa & Psychedelic Soul Samba" des T.I.M.E.C., en version "Drum'n'Batucada Electronica From Rio With Love"... Deux disques improbables du meilleur de la musique brézilienne d'aujourd'hui, parmi les meilleurs compiles du moment. Il fallait le signaler. links : [sternsmusic.com] extraits de 1mn (Real ou mp3) de "City Of God - Remixed Music From The Motion Picture" [sternsmusic.com] extraits de 1mn (Real ou mp3) de "City Of God - Remixed Music From The Motion Picture Volume 2"

07. Various Artists "Difficult Easy Listening" (Nonplace) Voilà une compilation fort bie troussée pour les amateurs de latino-funk-dub-jazz acoustico-électronique. Nonplace est le label de l'allemand Burnt Friedman, qui sort là en 4 ans sa neuvième référence d'album et deuxième compilation, après le "Replicant Rumba Rockers", mix signé Burnt Friedman de tracks de Atom™ Heart (alias Señor Coconut, Erik Satin, Los Sampler's, Midisport, Silver Sound, Dropshadow Disease, Roger Tubesound Ensemble, Ondas...), sans aucun track de Flanger (Atom Heart + Burnt Friedman) dedans. Ce n'est pas le cas de cette nouvelle compile qui comporte, elle, en plus des "Space Bossa" (grosse tuerie) et "La Vida Llena De Cables" crédités à Replicant Rumba Rockers (toujours Atom ™ Heart en fait), en bonus caché, après deux minutes de blanc à la fin du CD, un morceau live de Flanger avec le batteur de Can, Jaki Liebezeit, enregistré à Asunçion au Paraguay en 2002!! Voilà pour les collectionneurs du génie allemand Uwe Schmidt (Atom™) exilé à Santiago du Chili. Les aficonados de Burnt Friedman, eux, en auront pour leur argent, puisque parmi les 15 inédits exclusifs de ce disque, ils le retrouveront sur pas moins de 6 tracks sur les 15 proposés, en solo, accompagné de Jaki Liebezeit en live, pour un remix, ou avec ses Nu-Dub Players aux légers accents klezmer... Si vous vous intéressez de près ou de loin au dub, sachez que son versant le plus innovant et intéressant se trouve du côté de chez Nonplace, et que si ce CD en est une parfaite représentation, le vinyle, lui, peut s'écouter en 45 tours comme en 33 tours... Bonne chasse! links : [nonplace.de] 4 extraits de 30 secondes en real [nonplace.de] Shank "Oust" à télécharger en mp3

08. Erlend Oye "Dj Kicks" (!K7 2004) Le norvégien suractif Erlend Oye, moitié du duo Kings Of Convenience, a sorti, entre son album solo de l'an passé et le nouvel album de son groupe cette année (cf. la sélection Folk Rock Pop 2004 où la discographie Kings Of Convenience et Erlend Oye est étudiée à travers la chronique de "Riot On An Empty Street"), un CD mixé qui ré-invente complètement le genre. En effet plutôt que de choisir et de misquer 15-20 tracks avec une pseudo-thématique, Erlend Oye a fait de ce mix presque un album personnel, avec l'inédit de rigueur, aussi disponible en maxi ("The Black Keys Work"), un superbe remix signé Kings Of Convenience du génial "Drop" du non moins génial Cornelius, une reprise des K.O.C. par Minizza ("Winning A Battle, Losing The War") et surtout 8 autres morceaux où il chante une reprise par-dessus un intrumental d'un autre track! Présent ainsi sur 11 titres sur les 18 du mix, il est de bon ton de parler d'appropriation de la musique des autres pour construire une vraie histoire, une véritable oeuvre. Musicalement, les goûts du jeune homme résultent en une mix-bootleg-culture-clash-electro-pop-bonanza incomparable et unique (et réciproquement). Le "There Is A Light That Never Goes Out" des Smiths chanté par dessus l'instru tech-pop du remix de Silicon Soul de "Poor Leno" mérite à lui seul le détour du curieux!! Espèrons au moins que ce mix fasse repartir sur de bons rails créatifs la série "Dj Kicks" des allemands de Stud!o K7, qui commençait justement à peiner dans la côte... links : [k7.com] Listen to the mix

09. Various Artists "Famous When Dead III" (Playhouse 2004) Le label allemand Playhouse a commencé son activité en 1993. Depuis plus de 10 ans, il nous abreuve de house minimale clubbesque avec style, cherchant sans relâche les grooves minimaux les plus innovants, la soul électronique la plus fraîche, les basses les plus tenaces, à travers pas moins d'une centaine de maxis vinyles, une petite poignées d'albums déjà historiques sur le créneau minimal-house-disco (Isolée "Rest", Losoul "Belong", Rework "Fall Right Now", John Tejada & Arian Leviste "Fairfax Sake", Captain Comatose "Going Out", Ricardo Villalobos "Alcachofa", Spektrum "Enter The...Spektrum") et désormais trois volumes de leurs compilations "Famous When Dead". La barre avait déjà été placée super haute avec le premier volume, sa sélection de classiques du label et ses mini-tubes imparables (Losoul "Lies", Isolée "Beau Mot Plage"), puis avec le second, compilation des tracks favoris du label assemblée par Dj Ata réunissant quelques merveilles signés The Soft Pink Truth, Shalark, Swayzak ou Playgroup... La troisième compile du label, "Famous When Dead III", qui sort en 2004 en forme de best-of des maxis numérotés de 59 à 83 dans la discographie Playhouse (sortis eux en 2002 et 2003), n'a pas à rougir face à ses soeurs, avec sa house addictive, élégante et racée, accompagnée de quelques touches d'electro et de son lot traditionnel de classiques (John Tejada & Adrian Leviste "Faux Obsolète", Isolée "Can't Sleep All Night", Ricardo Villalobos "Easy Lee"). En attendant le second album d'Isolée prévu pour la rentrée... Miam. PS Comme d'habitude les versions CD et vinyle diffèrent sensiblement de plusieurs tracks, pour différents modes de consommation (home-listening ou Djs), avec sur le triple vinyle "Easy Lee" de Ricardo Villalobos remplacé par le remix inédit de "What You Say is More Than I Can Say" par Isolée, et en bonus un ancien et très rare single Playhouse signé Acid Test, "Test One", de 1997. On retrouve ces deux derniers tracks sur le maxi extrait de la compile, pour info... links : [ongaku.de] le site du label est non praticable, il n'y a rien à écouter. bande de nazes.

10. Nicci Cheeks "Presents Hip Hop Love Soul" (Fat City Recordings 2004) Fat City Recordings, magasin de disques, label de Manchester, organisateur de soirées et maintenant magasin online, continue dans le néant promotionnel total (en France) à sortir compile qui tue sur compile qui déchire. C'est cette fois Nicci Cheeks, Djette/manageuse/attachée de presse d'artistes et de labels, qui s'est attelée à une sélection de tracks hip hop, lorgnant vers la soul, ne parlant que d'amour et de relations amoureuses, suivant un positivisme annoncé dès le titre du disque, "Hip Hop Love Soul". Fans de Gangsta-rap ou de pur turntablism, passez votre chemin, ici vous ne trouverez que des vibes en forme de coeur à déguster en couple ou en pensant à sa moitié, choisies pièce par pièce de "boom bap about love" pour les amateurs de hip hop underground. C'est l'avantage, quand on n'a comme clients que des acteurs des scènes hip hop/funk underground des deux côtés de l'atlantique: il suffit de demander pour choper les meilleurs exclus et avant-premières, les nouvelles têtes les plus talentueuses avant que personne n'ait encore entendu parler d'eux... links : [fatcity.co.uk] À télécharger : un mix du label (mp3 26 Mo) (voir en bas de la page)

11. Gilles Peterson "In Brazil" (Ether Records 2004) La mode brésilienne tient la mesure. Depuis quelques années que se développe maintenant une scène "jazz-dance" dans de nombreux clubs, bars et programmes radio, l'afflux de nouveautés nécessite un certain tri, l'utilisation de prescripteurs et de filtres pour séparer le bon grain de l'ivraie. Gilles Peterson est le plus connu de ceux-là. Dj, programmateur radio ("Worldwide" sur la BBC retransmis ici par Nova et de nombreux autres shows radio ou webradio), directeur artistique de label, playlisteur dans de nombreux magazines et webzines du monde entier, selector de compiles à tout-va (Muzik, Incredible™, Journeys By Dj, Worldwide...), Gilles Peterson est devenu au fil des ans la référence incontournable en musiques groovy, qu'elles soient roots, actuelles ou pas encore sorties... Il n'existe plus aujourd'hui de disque avec un minimum d'ambition danceflooresque qui ne sorte sans qu'une copie promo ne lui soit envoyée, tout simplement! Alors quand Gilles (permettez que je vous appelle Gilles?) sort en 2004 une nouvelle compile, un double CD quasiment pour le prix d'un seul, sur une thématique "Brazil", il ne faut pas hésiter une seule seconde. Le premier CD, "Clãssico", collection de classiques soul-funk-jazz-samba, est "roots" (en français "vieille école"), tandis que le second, "Da Hora", collection de perles actuelles de funk'n'drum'n'bass brézilien, est lui carrément "nu-skool" (en français "nouvelle école"), mais la sélection est toujours aussi pointue et tranchante de bon goût. On dit "merci Monsieur Gilles". links : [ethermusic.net] 3 extraits en mp3. pas terrible...

12. Favela Chic "Postnove 3" (Milan Music 2004) Ouh la belle cheesy-compilation que voilà!! Chers lecteurs il est temps d'arborer vos plus belles (fausses) moustaches et d'aller faire un tour du côté de République à Paris, à la Favela Chic, bar/resto branché où la musique se joue festive, colorée et éclectique, tant pis pour le chic à deux balles. Ou bien de se procurer le troisième volume de leurs compiles "Postnove", recueil panoramique de tracks brésiliens enregistrés entre 1971 et 2003. De la samba la plus folk à la samba hip hop des favelas, en passant par la "brazilianized-funky-soul-pop" si chérie du Captain Détendu (incluant soul samba, samba rock, drum'n'samba, funky carioca, etc.), tout ce qui groove (avec une bonne dose de roots dedans et un peu de cheese par dessus) y est représenté! Encore une des compilations brésiliennes de l'année... links : [favelachic.com] Le site n'est pas à jour et fait encore la promo du volume 2 (de 2003)...

13. Various Artists "The Eclectic Sound Of Vienna 3" (Klein 2004) Le label Klein reprend le flambeau de Spray Records en Autriche pour un troisième volume de la série de compilations au titre explicite, "The Eclectic Sound Of Vienna". Jusqu'ici, pas de quoi pavoiser. Sauf qu'au delà de la banale compile des meilleurs tracks dub-trip-hopisant des artistes du coin, comme pouvaient l'être les deux volumes précédents franchement bof, Klein Records ont ici réussi à réunir pas moins de 12 morceaux exclusifs de leurs compatriotes! On aura vite fait de repérer les artistes du labels, au rang desquels on retrouve Christian Candid, Mika, Princess Him, Albin Janoska et bien sûr les Sofa Surfers (dont les deux premiers albums, "Transit" de 1997 et "Cargo" de 1999, sont autant de classiques de l'étrangeté du dub autrichien); ainsi que les voisins de chez G-Stone Records, le label de Krüder & Dorfmeister, avec Tosca (Richard Dorfmeister & Rupert Huber) et Rodney Hunter. Vu la confiance plutôt vaste que l'on peut désormais accorder à ces deux labels, véritables têtes chercheuses de nouveaux talents depuis leurs débuts, on sait d'avance que la sélection atteindra au moins le niveau minimum d'excellence et d'eclectisme annoncé dans le titre. Et à l'écoute on n'est pas déçus: les 12 tracks s'enfilent avec une fluidité sans faille, on tient là un superbe album de trip-hop/electro-dub comme on n'ose plus en produire. Une viennoiserie de luxe... dommage que la pochette soit aussi laide! links : [kleinrecords.com] 4 tracks en stream realaudio

14. Turntable Spirits "Present The Other Side (Boulair Records 2004) Question turntablism, les français sont loin d'être à la traîne, bien au contraire. Le souci, comparé à la scène américaine, ce sont les salles où jouer, où scratcher du vinyle comme des super-techniciens dingues, où la platine vinyle devient un instrument à part entière, la véritable star du show. En l'état, il faut avouer qu'il n'y a pas beaucoup de place pour s'exprimer. Allez essayer de scratchouiller de la galette chez les rockers bretons, par exemple, et essayez de leur expliquer qu'il ne s'agit pas de galettes à la farine se Sarrazin... Aux États-Unis, par exemple, les concerts de scratches/turntablism sont des shows de plusieurs heures avec un rooster classieux de Djs mondialement célèbres (Cut Chemist, Z-Trip, Nu-Mark, Invisibl Skratch Piklz, X-Ecutioners, etc.). Afin d'aider à rattraper le retard, le collectif Turntable Spirits (D'Jam, Reed, Frizzy Man et LJ's) nous propose une "mixtape" CD en forme de cours d'histoire, à ranger définitivement au rayon des classiques. Le mix audio, composé de performances live et d'inédits de maîtres du genre tels que Q-Bert, Mix Master Mike, Dj Food, Scratch Perverts, Babu & J-Rocc, Dj Craze, b, D-Styles, est une grosse tuerie de hip-hop-funk-electro-psychédélique au son impeccable. De quoi boomblaster en boucle pendant des heures! (Il suffit pour cela d'aller faire un tour dans les boutiques spécialisées ou de chercher un peu sur le web...) links : Rien à écouter nulle part...

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