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15 REGGAE, DUB & WORLD GROOVES ALBUMS FOR 2004
The Abyssinians & Friends
"Tree Of Satta"
Antibalas
"Who Is This America?"
Biggabush
"Biggabush Free"
Bruno E
"Lovely Arthur" / "Nova vida vol 1"
Garaj Mahal
"Live Vol. I, II & III" / "Mondo Garaj"
The Incredible Melting Entertainment Compagnons
"Electronic Bossa & Psychedelic Soul Samba"
Patricia Marx
"Repsirar"
The New Orleans Klezmer Allstars
"Borvis"
Grant Phabao
"Presents Lone Ranger & Friends"
Skalpel
"Skalpel"
Toots & the Maytals
"True Love"
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01. Grant Phabao
"Kulchaklash starring Lone Ranger, Ray I, Danny Dread & Simon Diamond"
(TIMEC 2004)
Grant Phabao, alias "Dub Salvador" pour certains en manque de mix vraiment profond, "Je Sais Pas Ou Il Va Chercher Ses Oreilles" pour d'autres, est parti en 2003 à Kingston (Jamaïque), jusqu'à New York (USA) en passant par le studio La Pinède à Paris (France!), pour produire deux albums de reggae comme un véritable Lee Perry ou King Tubby, avec la minutie d'un Herbie Hancock et d'un Mike Marsh (The Exchange). Le bouche-à-oreille bat son plein et les invités se bousculent aux sessions organisés par le Grant. Un premier album voit finalement le jour début 2004, avec en invité de marque une des inventeurs du rub-a-dub (plus tard ragga), légende de chez Studio One, Lone Ranger, et quelques-uns de ses amis, parmi lequels Ray I (célèbre pour son "Weatherman Skank" ou ses collaborations avec Jacob Miller) ou Danny Dread. Un chef d'oeuvre de reggae roots aux tubes multiples (la cover de "Fever"!).
links :
[grant phabao.com] le site officiel de Grant Phabao
[timec.net] Téléchargez "Sweet Talking" en mp3
[utopeer.com] Grant Phabao mp3s coming soon on Utopeer!! |
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02. Antibalas
"Who Is This America?"
(Ropeadope 2004)
Nous avions découverts les américains d'Antibalas et leur afrobeat pur et funky avec leur premier album, "Liberation Afro Beat Vol 1", sorti chez Ninja Tune en 2001. Ils enregistraient et tournaient ensemble depuis 2-3 ans et l'esprit de Fela semblait déjà bien vivant, dans leur vaste groupe: 17 musiciens dont quelques multi-instrumentalistes issus des groupes funk The Soul Providers et afrobeat The Daktaris.
Avec l'album suivant, "Talkatif", sorti en 2002 toujours chez Ninja Tune, Antibalas avaient réussi à placer la barre encore plus haut qu'avec le premier opus. Leur musique était toujours purement afrobeat, mais apparemment elle s'était bonifiée avec le temps. Plus raffiné, mieux structuré, ce deuxième album reste une pure merveille de musique africaine (enregistrée à New York), funky en diable. L'héritage de Fela y est toujours une évidence, bien sûr, mais ces ont surtout les rythmes complexes de Tony Allen que l'on pense familièrement retrouver, les mélodies, elles, rapprocheraient plus Antibalas d'une formation funk seventies à connaitre absolument, War (les 3 albums avec Eric Burdon: les yeux fermés je vous dis).
2003 les voit quitter l'écurie Ninja Tune pour un maxi relativement indispensable (tout le monde n'est pas Dj ou collectionneur d'Afrobeat) chez Dap-Tone, une reprise de Willie Colon, "Che Che Colé", en version afrobeat-afrocubain en face A et afrobeat-makossa en face B! Tout le monde en parle et en attendant leur prochain disque, Antibalas tournent sans relâche et commencent à proposer des pelletées de CD-R de leurs concerts pour 15$ le double CD (sur Rockslide.com).
Leur grand retour est alors programmé pour l'été 2004, avec un nouvel album, "Who Is This America?", et un nouveau label, Ropeadope, devenu meilleur label du monde, après avoir ravi la place à Ninja tune, justement!! (Enfin, dans nos tablettes). Faut-il se le procurer, si on a déjà soit leurs précédents efforts, soit une bonne palanquée d'albums de Fela? Oui, dix fois oui!! (ça ne veut pas dire qu'il faut l'acheter 10 fois). Car la couronne de roi de l'Afrobeat, ce sont Antibalas qui la portent aujourd'hui. Parce que leur message politique est aussi virulent et aussi important que pouvait l'être celui de Fela en son temps. Parce que ce nouvel album est encore plus "tight" que le précédent. Et en espèrant qu'ils continuent sur ce ryhtme-là à nous lâcher sur la gueule une bombe de plus en plus grosse chaque année...
links :
[antibalas.com] site officiel
[kcrw.com] Check The Video of Antibalas performing on Morning Becomes Eclectic at KCRW :
[disclogic.com] Stream the entire album
[saounds.com] Téléchargez des tracks de leurs deux premiers albums (chez Ninja Tune)
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03. Skalpel
"Skalpel"
(Ninja Tune 2004)
Pour ceux qui ont raté le single "Sculpture" sur lequel on pouvait trouver l'inédit (indispensable) "Ninjazz", rassurez-vous les Ninja Tune pensent à vous et grâce soit faite au format mp3, il leur permet d'assoifer ici votre soif insatiable de curiosité.
Allez donc découvrir les plaisirs et les senteurs intemporels de Skalpel, les "Cinematic Orchestra Polonais". Ensuite, bien évidemmment, dégotez l'album (en vinyle avec deux tracks en plus que sur le CD!). Replongez-vous dans l'esprit du jazz-funk polonais des années 60 et 70, tout en délicatesse et en évocations, avec l'esprit de Miles pas très loin de là. Un peu comme le silence, mais en plus zen, avec percus et breakbeats luxuriants.
Pour les collectionneurs acharnés, sachez que le duo Skalpel (ah oui au fait: Marcin Cichy et Igor Pudlo) font aussi Djs depuis des années et que 5 de leurs mixes "Solid Steel" sont disponibles à l'écoute sur le site de Ninja Tune. Deux de ces mixes sont sortis sous la forme de "Virtual Cuts": il s'agit pour le moment des deux meilleures mixtapes polonaises au monde!
links :
[saounds.com] Téléchargez le track rare (face B du premier single chez Ninja Tune ) "ninjazz"
[ninjatune.net] stream 6 tracks from the album
[ninjatune.net] Téléchargez "Break In" et ses 11 remixes en mp3 !!
[skalpelsound.com] Le site officiel
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04. The Incredible Melting Entertainment Compagnons
"Electronic Bossa & Psychedelic Soul Samba"
(TIMEC 2004)
Le collectif T.I.M.E.C. (pour "The Incredible Melting Entertainment Compagnons"), vaste peuplade internationale d'activistes de la musique indépendante, après avoir lâché sur le monde leur vision du "Lounge" (voir l'album "Time(c) To Relax"), font aujourd'hui de même avec la thématique "Latino". Même pas "Brachil", juste "Latino". Armés de quelques samples moustachus ils partent donc à l'assaut de l'exercice de style.
Tout commence par l'Heretik Noisebuilder qui rencontre l'ancien clavier de F.F.F. Felix et le roi du dub français Grant Phabao (alias Steve & Larry Johnson), non pas pour une séance de funk-rock hardcore, comme on aurait pour le croire, mais pour une invitation au trip sous forme de samba-nu-jazz "latino-américaine"!
Dj Guarana, le fils spirituel de Dj Shadow de Noeux-Les Mines, déboule ensuite façon char de carnaval avec "Ma Che Mambo!", version magnifique et pétaradante du mambo enfièvré, à l'italienne, et "Latino Party!" en duo avec Gino Rossi (le cousin de Tino Rosso), explosion house-samba imparable sur un dancefloor.
Popof, potzo de Noisebuilder au sein des Heretiks, vient ensuite rappeler qu'il sait aussi composer des chansons, avec son groupe electro-jazz Le Sourire Des Hommes ("Gambetta Festival"), avant que Molesting Laura ne réinventent la bossa sur des harmonies abstraites et une galerie de portraits ("Juan (The Lesson)")... Mister K vient alors entretenir quelques minutes le repos des guibolles en posant une guitare jazz sur un shake qui gratouille, puis c'est le tour de Captain Détendu et l'orchestre Los Lobes de refaire partir la "calor" avec un "Sensual" au nom on ne peut plus explicite.
La seconde moitié de l'album voit le collectif s'ébattre dans des formats de plus en plus délirants, improbabales et déridants: Popsanova avec "Tu Veux Ou Tu Veux Pas" en version originale brésilienne avec des vrais-faux bouts de Marcel Zanini dedans, remodelée en reggae à Rio par les délicieusement enfumés The Mighty Blunts; les clics minimaux sur ambiances maximisées de "Bizzaw" de Tino Rosso qui risquent de rendre dingue les dancefloors en mal de nouveautés ("Bon, alors, on plane, on danse ou on va boire un coup?"); Los Lobes qui nous proposent leur version breakbeat et flutiaux en haut de la montagne de "El Bossa Nova"; le scratcheur fou Dj Tos qui s'essaie la samba avec camisole; Steve et Larry Johnson inventant le nu-breakbeat sur une histoire dingue de VRP porte-à-porte en micros de luxe (les célèbres "Microglub" à la valeur "Incalculabl"); le JeSaisPas Orchestra parti en couille avec son electro-banghra-hip-porn déconseillé aux mineurs ("Electronicosexual").
Le menu est savoureux pour les amateurs de musiqueS et de déconne et se conclut sur une touche orientale laissant présager d'un prochain album thématique à la cantaonnaise... Miam!
links :
[timec.net] Download tracks (MP3) and listen to extracts
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05. Biggabush
"Biggabush Free"
(Stereo Deluxe 204)
Vous connaissez probablement déjà Biggabush. Glyn Bush (aucun lien), "Bigga" de son surnom, était à la fin des années 90 une moitié du duo Rockers Hi-Fi (avec Dj Dick Whittingham), groupe qui il faut l'avouer s'était enlisé sur trois albums dans des contrées bigbeat/triphopisantes sans véritable intérêt. Vous aviez pu le repérer sur son splendide remix du "Illegal" de Swayzak, fortement dubby, ou sur des remixes de Ennio Morricone, Tapper Zukie, B..?? Toujours pas? Bon si vous écoutez un chouia la radio, vous avez sûrement dû tomber, en 2002, sur "Me & me princess" ("Nanananana nice... Like beans and rice"), cette bonne bombe ragga-breakbeat, remix d'un acapella ragga/soul de 1992 agrémenté de claviers funky irrésistibles. Elle était extraite de son premier album solo depuis la séparation des Rockers Hi-Fi, "Studio Son", sorti sous pseudo Lightning Head, chez Sonar Kollectiv, le label de Jazzanova & friends. Apparemment le bonhomme aime à brouiller les pistes puisqu'après Rockers Hi-Fi et Lightning Head il devient donc Biggabush et pour son nouvel opus "Biggabush Free", il change de label et signe chez Stereo Deluxe, ces gens de goût qui nous ont déjà apporté Mo' Horizons, Boozoo Bajou ou Bobby Hugues Combination... Et même si l'empreinte dub (dans le sens jamaïcain du terme) est bien présente sur tout le disque, Biggabush vogue sans houle à travers une foultitude de styles: acid, breakbeat, house, latino, hip hop, ambient, electro-funk, tout est passé en revue le long d'un disque qui n'est au final ni un album de musique électronique de plus, ni album de dub de plus. Ils sont fort chez Stereo Deluxe.
links :
[stereodeluxe.com] Le site du label
[biggabush.co.uk] A selection of downloadable tunes plus breaks and beats from BiggaBush productions to sample and use as you like.
[biggabush.co.uk] Téléchargez "Outernational Anthem" en mp3
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06. The Abyssinians & Friends
"Tree Of Satta"
(Blood & Fire 2004)
Depuis 10 ans que Blood & Fire rééditent du reggae et du dub roots ils ne s'étaient jamais essayés au "riddim album". Voilà chose faite avec 20 interprétations différentes du mythique "Satta Massa Gana" de 1969 par les Abyssinians, ou plutôt 10 anciennes versions et 10 nouvelles, enregistrées pour l'occasion. C'est en effet le chanteur et membre fondateur du groupe Bernard Collins qui a contacté le label Blood & Fire Records pour sortir un riddim album, avec les 16 versions qu'il avait collecté et choisi, parmi lesquelles Bongo Herman, Big Youth, Prince Far I, Dillinger, Tommy McCook, U-Roy... Bref une bonne sélection de son 70's principalement, bien roots comme on l'aime. Le label proposa d'allonger la sauce sur deux albums, en enregistrant une petite pelletée de musiciens reggae roots d'aujourd'hui, tels Luciano, Capleton, Jah Mali, Anthony B, Dean Fraser... Et en effet la sauce prend. Que ce soit juste pour quelques-unes des versions présentes ici ou pour s'enfiler l'album en entier (c'est quand même toujours la même chanson, avec ses sax et trombone au début et à la fin qui se répète donc quasiment inlassablement...), on ne saura trop conseiller cette nouvelle référence indispensable de l'incroyable catalogue Blood & Fire Records.
links :
[bloodandfire.co.uk] Téléchargez "Natural Black - It's A joy" extrait de cette compilation
[bloodandfire.co.uk] Au passage, téléchargez "Cry Of The Destitue", un track extrait de la nouvelle sortie Blood & Fire, "Dennis Brown Presents Prince Jammy - Umoja / 20th Century DEBwise"
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 07. Garaj Mahal "Mondo Garaj"
08. Garaj Mahal "Live Vol. I"
09. Garaj Mahal "Live Vol. II"
10. Garaj Mahal "Live Vol. III"
(Harmonized 2003)
Garaj Mahal est un quatuor constitué de Eric Levy (claviers), Alan Hertz (batterie), Kai Eckhardt (basse) et Fareed Haque (guitare) accompagnés sur leurs premiers albums live (3 d'un coup sont sortis l'été dernier chez Harmonized Records) de Zakir Hussain (tablas) et de Jamie Janover (hammer dulcimer).
Il sont tous les 4 des musiciens accomplis, qui ont joué avec Dizzy Gillespie, Stanley Clarke, Al DiMeola, Steve Smith’s Vital Information, the John McLaughlin Trio, Big Elvis, Steve Kimock...
Brefs de purs requins? Non, non, des purs zicos qui ont tournés pendant des années et ont décidé
de se réunir pour fonder un projet "jam band jazz" dans la foulée des succès de Phish et consorts... Le groupe joue soudé, très technique mais ne part pas en prog-rock, à la limite vers l'univers loufoque de Frank Zappa parfois, mais sinon c'est toujours très fusion indo-jazz-rock, en un peu plus groovy et psychédélique. Ce qui n'est pas plus mal.
Après avoir sorti 3 albums live ("vol.1", vol.2" et "vol.3"), il sortent enfin en 2003 leur premier album studio, "Mondo Garaj", en fait enregistré avant les lives en question. L'album est une merveille de rock psychédélique instrumental, croisant de multiples influences telles que John Scofield, John McLaughlin ou Frank Zappa (pour ne citer que les plus évidentes). En bonus, un track inédit par rapport à cet album et aux 3 lives, l'instrumental "D-Tuned", est gentiment mis à disposition par nos amis de Jambase.com. Jetez-donc une oreille sur cette fusion indo-jazz-funk techniquement assez incroyable, quasi-breakbeat lacéré de riffs zappaiens en diable!
links :
[disclogic.com] Stream all ttracks from all 4 albums
[garajmahal.net] Download a few tracks (MP3)
[harmonizedrecords.com] Le site du label
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11. The New Orleans Klezmer Allstars
"Borvis"
(Stretchy 2003)
En bons amateurs de funk pas bloqués sur le passé (du type "le funk c'est fini en Mars 1974, pas Avril!"), nous cherchons sans cesse les groupes d'aujourd'hui qui perpétuent et ré-inventent ce genre musical vénéré de beaucoup.
L'actuel numéro un, c'est Galactic, groupe de funk de la Nouvelle Orléans, qui allument des brasiers soul-funk-rock redoutables à chacun de leurs concerts depuis 1996. C'est en fouillant un peu les archives que nous découvrîmes que lorsque Galactic approchèrent le saxophonist B pour former le groupe, ils jouait déjà dans un groupe jazz-funk-klezmer du bled, les New Orleans Klezmer Allstars, avec qui jouait aussi le futur batteur de Galactic, Stanton Moore (de façon irrégulière, lui).
Pour qui a entendu les albums de Galactic, de Stanton Moore (en "solo"), ou de Garage à Trois (Stanton Moore, Charlie Hunter, Skerik!), apprenez que Ben Ellman et Stanton Moore jouent sur les deux premiers albums des NOKA (New Orleans Klezmer Allstars): "Manichalfvitz" (Gert Town Records, 1996) et "The Big Kibosh" (Sanachie, 1997). Deux merveilles de fusion funk/klezmer/New Orleans déjà introuvables et indisponibles (et vice-versa). Le suivant, "Fresh Out The Past" (Sanachie, 1999), avec Ben Ellman au sax, sera déjà un peu plus orienté jazz (sans jamais oublier le côté traditionnel/klezmer) et il faudra attendre jusqu'à 2003 pour voir poindre un nouvel album, "Borvis", leur plus "traditionnel", en formation clarinette-violon-accordéon-guitare-basse-batterie, tout en conservant l'esprit fusionnel jam-jazz des fanfares de la Nouvelle Orléans.
Voilà qui pourra vous changer de la radio, non??
links :
[klezmers.com] le site officiel, tout perrave
[galacticfunk.com] Ecoutez des streams de tracks des premiers albums
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 12. Bruno E
"Lovely Arthur"
(Trama 2004)
13. Various Artists
"Nova Vida Vol 1 Mixed by Bruno E"
(Trama 2003)
14. Patricia Marx
"Respirar"
(Trama 2002)
Ça y est c'est parti la mode Brésil vient de frapper de plein fouet les gros minet
s de majors, qui rééditent à tour de bras de la bossa, soul of brazil et autres brazil samba. Il était temps. On vous conseillera de vous tourner de préférence vers le catalogue Odéon (collection "Soul Of Brazil" chez EMI), dont une vingtaine de références presque toutes indispensables viennent de sortir (d'autres doivent suivre). Une fois votre éducation musicale affutée par l'écoute de ces quelques Marcos Valle, Joao Donato, Wilson Simonal et autres spécialistes des grooves funk, soul et bossa des années 60-70 (en cas de grosse carence, passez par la compilation "Soul Of Brazil"), il sera peut-être temps de se tourner vers le présent et le futur.
Le présent ce sont les labels brésiliens Trama et son sous-label drum'n'bass Samba Loco lancé par Bruno E en 1997 pour permettre à des Djs comme Murky, Patife, XRS Land ou Drumagick de sortir leurs disques et de lancer leurs carrières.
Le futur c'est désormais le sous-label (de Trama) Nova Vida Records, dédié à la scène nu-jazz brésilienne, qui rassemble les meilleurs activistes actuels du genre, avec (par exemple) Anderson Soares, Mad Zoo ou Patricia Marx, la femme de Bruno E, dont nous ne saurions trop conseiller l'album downtempo-soul-électronique de 2002 "Respirar", produit par Bruno E, Mad Zoo et 4 Hero. Pour en savoir plus, nous vous invitons à vous tourner vers l'excellente compilation, "Nova vida Vol 1", mixée par Bruno E, qui était sortie en Juin 2003 dernier (sur Nova Vida/Trama).
L'instigateur de toutes ces mini-révolutions électronico-culturelles au Brésil, c'est donc Bruno E. Passionné de jazz, il a sorti au début de l'année 2004 "Lovely Arthur", vibrant hommage à la vie, à son nouveau-né (Arthur) et à sa femme, entre Pharoah Sanders et Cinematic Orchestra. Entre soul, drum'n'bass, nu-jazz et jazz orchestral, ils ne vous reste plus qu'à choisir, et quitte à se lever pour aller au buffet, je vous conseille ardemment de goûter à tout!
links :
[trama.com.br] Écoutez deux remixes de Bruno E. en stream
[trama.com.br] Téléchargez "Dado" de Bruno E. en mp3
[trama.com.br] Téléchargez "Demais Pra Esquecer" de Patricia Marx en mp3
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15. Toots & the Maytals
"True Love"
(V2 2004)
Toots se paie le luxe d'un "greatest hits" réenregistrés avec plethore d'invités ultra-célèbres. Sur le papier, ça fait peur: on repense à l'horrible daube que Santana avait refourgué par millions avec ses guests stars en veux-tu, en voilà ("Supernatural" avec Dave Matthews, Everlast, Rob Thomas, Lauryn Hill & Cee-Lo, Wyclef Jean, Eagle Eye Cherry, Eric Clapton)... Mais je vous rassure même si ici la production est un peu surgonflée, ce sont des invités triés sur les volets blues, rock et hip hop, qui viennent aider à épousseter les vieux tubes de Toots.
Au rayon des reprises plaisantes on compte les tracks de Toots avec Shaddy et Rahzel ("Bam Bam" version dancehall human beatbox), Eric Clapton ("Pressure Drop" en blues-rock-steady et maximum wah-wah), Terry Hall (ex-Specials), The Skatalites et U-Roy ("Never Grown Old" à la moulinette ska bien cuivrée), et Ken Boothe & Marcia Griffiths (un "Reggae Got Soul" on ne peut plus reggae soul...).
Les perles qui font de ce CD un petit bijou sont plutôt à chercher du côté des featurings de Ryan Adams ("Time Tough" reggae-gospel poignant), Trey Anastasio, le leader et guitariste de Phish ("Sweet And Dandy", track reggae-calypso qui n'avait jamais aussi bien porté son nom), Bunny Wailer ("Take A Trip" bien deep, très blues et pas mal roots), Keith Richards ("Careless Ethiopians") et surtout Bootsy Collins et les Roots pour un "Funky Kingston" d'anthologie, ne serait-ce que pour son intro killer: "Let me hear you say Toots, Roots and Boots"!!
links :
[tootsandthemaytals.com] "Bam Bam" en live en 2001 en stream realaudio, ou deux videos live en windows media...
[tootsandthemaytals.com] Preview the album (stream)
[tootsandthemaytals.com] Preview the album (stream)
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