|
|
C'est là si si on vous assure : Retrouvez le débat sur le mp3 et les copies de CDs qui est à l'origine de cet édito Écoutez l'Internet expliqué à François Morel par Olivier Saladin (format RealAudio) Allez voir absolument les drôles de chansons, toutes les archives sont en ligne en RealAudio. Et allez voir les pages TIMEC, toutes les archives sont aussi en RealAudio! Les nouvelles chroniques disques sont là: L'histoire de John continue... Va-t-il enfin arriver à Hollywood? Les dossiers prolifèrent: La liste des films fantastique de l'incredible melting man a été mise à jour... (Djouls). - dernière mise à jour le 01/07/99 |
. | L'edito de L'Incredible Melting Man 5! Comme les cinq doigts de la main, comme la cinquième de Beethoven, comme cinq jours à Palerme, comme cinq heures du mat j'ai des frissons, comme 'you'd better cinq, cinq about what you're tryin' to do to me', comme le club des 4, comme l'Académie des cinq. CINQ! Avez-vous déjà remarqué comme cinq devrait figurer dans la liste des mots les plus laids
Répétez-le cinq fois minimum vous verrez
Alors on a vachement cogité au DJOULS.COM. Devait-il y avoir un cinq? Ne devions nous pas passer directement au six par pure intégrité artistique? Nous avons finalement décidé qu'à la vue des réponses trempées de mauvaise foi que nous avons reçues à propos du houleux débat sur le MP3 que nous nous devions d'avoir un numéro cinq laid. Laid ne voulant pas dire que le site ne s'est pas enrichi
Loin de Zion cette idée! Cinq donc ce sera
Vos positions sur des sujets tels que le MP3 et les graveurs ayant circulé sur Internet, permettez moi d'exprimer les miennes en réponse : 1/ Que les derniers albums de Hole, Smashing Pumpkins ou REM ne vous plaisent pas ne vous permet pas d'affirmer que si quelqu'un d'autre achète un de ces albums il "foutra ses thunes par la fenêtre". Quel curieux comportement que de penser que sa propre opinion reflète celle de la majorité... Un brin d'ego en trop peut être... Si vous vous réjouissez que le monde entre, via Internet, dans une ère libertaire commencez par en appliquer ses principes à vous même et ayez le jugement modeste. 2/ Les kids, comme vous dites, n'ont à mon avis dans leur quasi totalité aucune intention d'acheter un album après l'avoir obtenu en se le faisant graver par un copain. Et ceci même si l'album leur plait. Il me semble qu'aujourd'hui dans beaucoup de magasins de disques, il soit à nouveau possible d'écouter ce que l'on souhaite AVANT de l'acheter. Votre argument de "test" ne tient pas debout. 3/ Le chargement de fichiers MP3 sur Internet, même si le son "est compressé plus de 10 fois à l'origine" semble satisfaire beaucoup de gens qui l'utilisent. Je ne vais pas commettre l'erreur que je vous reproche en affirmant que tout le monde se comportera ainsi. En revanche, c'est mon opinion: la majorité des téléchargeurs risque de se contenter de cette qualité de son et n'ira pas acheter de disque. 4/ Même réponse en ce qui concerne le gravage: le commun des mortels se satisfait pleinement d'un CD gravé même si "les bruits de vents et certaines sonorités (...) ont quasiment disparu à la copie". Vous semblez être un amateur éclairé de musique, c'est tout à votre honneur. Si la qualité du son est à ce point importante pour vous, je ne pense malheureusement pas qu'il en soit de même pour la majorité des consommateurs de musique gratuite gravée. 5/ L'industrie du disque est effectivement inquiète et personne ne se fout d'Internet et des CD-R surtout pas les artistes. Un CD coûte effectivement 10 F à fabriquer mais je m'étonne que quelqu'un d'aussi averti que vous oublie les autres composantes du prix d'un disque: les royalties, droits SDRM, frais de stockage, logistique, distribution, livraison, coût des invendus (qui sont cassés), frais de marketing (j'ai comme l'impression que vous devez haïre ce mot !), frais généraux, marge du point de vente et pour finir TVA. Vous oubliez également que ces maisons de disque, des majors que vous semblez abominer aux indépendant contre lesquels j'imagine vous devez avoir la dent moins dure, signent et font la promotion de jeunes artistes très souvent à perte! Comme dans toute activité industrielle (encore des mots qui vous énervent probablement...) une partie des bénéfices est réinvestie dans le business, c'est à dire aussi dans la signature de nouveaux artistes. Et c'est vrai pour Lithium comme pour Mercury, pour PIAS comme pour une major compagnie... 6/ Les artistes veulent vivre de leur musique. Tous. Certains veulent la fortune, d'autres se satisfont de moins, c'est comme dans la vie. Mais tous, en choisissant d'être artistes, ont envie de se consacrer entièrement à leur art et donc d'en vivre. C'est la même chose pour les créateurs de jeux vidéo et de logiciels. La SCPP, la SACEM et autres organismes de perception et de répartition de droits ne touchent rien sur tout ce qui est offert gratuitement au téléchargement sur des serveurs "en Russie, Scandinavie et Extrême-Orient". Vous le savez alors pourquoi feindre de l'oublier? En l'occurrence, les artistes sont spoliés de leurs droits et si l'avenir de la musique c'est sa gratuité sur Internet, la richesse artistique de l'offre musicale suivra celle de ses créateurs: tout droit vers le RMI! 7/ Vous soulignez l'intérêt des fabricants de graveurs à relancer le débat sur MP3 pour détourner l'attention du "problème des graveurs". Ah bon ?!?! C'est un problème maintenant ? Je croyais que c'était "une formidable chance pour le marché de la musique"? L'auto-contradiction ne vous effraie pas. 8/ "Haussez le prix du CD vierge, nous l'achèterons ailleurs sur Internet " dites vous. Que n'avez vous point ajouté "nananananèreuh !" Cette réaction est digne des cours de récréation où s'échangent et se vendent les CD gravés. Les artistes sont spoliés des droits sur leur musique (bis): établissons une taxe sur les CD-R (destinés à l'origine au stockage de données informatiques mais qui doute maintenant de leur utilisation réelle...), comme elle existe sur les supports magnétiques vierges. Je ne vois là que justice et logique. 9/ Vous n'utilisez pratiquement pas de CD-R pour copier de la musique ? Allons bon... Encore cette manie de penser que tout le monde fait comme vous !!... Allez dans n'importe quel collège et vous aurez la preuve du contraire. 10/ Le prix du CD est certes élevé en France. Une part importante est prise par les frais de marketing. La problématique des majors est aujourd'hui la suivante: en ouvrant le droit à la Pub TV sur le disque, nous sommes rentrés dans un marché de grande consommation, c'était sans doute une boite de Pandore... Si on baisse le prix du disque, on devra fortement ralentir les investissements marketing massifs et rien ne prouve que l'accroissement des dépenses de la population habituellement acheteuse (vous, les étudiants, les jeunes actifs urbains plutôt diplômés, etc...) viendra compenser la perte des achats générés par les "non-acheteurs" qui étaient touchés par les moyens de marketing massifs, principalement la TV. Il est vrai que la continuation de ce mode de fonctionnement a principalement pour but la propre pérennité des majors. On peut donc aisément en critiquer les fondements. Malgré tout l'harmonisation mondiale à la baisse des prix du disque est selon moi inéluctable. Ce n'est qu'une question de quelques mois, deux ans au mieux. Bien cordialement à toi Christophe (je te tutoie mais tu sais chez les alternatifs comme nous c'est presque une dégénérescence). Moi aussi j'ai bossé dans une Major, du cinéma, et j'ai eu le courage de remettre en cause mon petit confort pour pouvoir défendre mes idées avant celles des cartels. De plus, je pense que nous défendons, toi et nous, les mêmes intérêts. Nous n'avons jamais appelé au piratage, mais si en parler peut faire prendre conscience aux majors que le client n'est plus le mouton dont ils ont jusque là bien profité et que ce dernier a les moyens de passer outre leur pouvoir alors notre discours n'est pas vain. Et j'ai comme la nette impression que ça fait réagir Soyons honnêtes, les majors ne sont pas le diable incarné. Même si Warner vend le dernier Madonna 90 francs HT Nous pourrions débattre des marges indécentes pratiquées par les revendeurs ou pénétrer le système et se demander combien paye une major pour qu'un de ses disques passe sur une radio style NRJ ou FUN (connais-tu le précédent programmateur d'NRJ?) ou sur une chaîne de télé. On a abordé le sujet mais il faudrait développer pour comprendre que tout cela coûte très cher aux compagnies de disques et que ça se répercute sur les prix de vente. Tu l'as dit toi-même, la boite de Pandore a été ouverte, sonnant peut-être le glas de la fin des majors et des compagnies tentaculaires. Je ne vois là encore que logique et justice. Et je ne vois vraiment pas pourquoi un artiste ne pourrait pas vivre de sa musique sans être affilié à une de ces majors. Quant à ceux qui veulent, grâce à ça, devenir très riches, qu'ils jouent le jeu avec tout ce qu'il peut comprendre de nouveaux adversaires. Merci en tous cas d'avoir eu la franchise de nous contester avec tes arguments et d'avoir signé. T'es libre bientôt pour une joute verbale autour d'un verre? J'ai répondu à Christophe et je me sens mieux
pour vous dire que John s'en tire plutôt pas mal dans la vie mais que vos idées lui font parfois cruellement défaut. Rendez-lui donc visite!
|