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L'appétit vient en mangeant... Alors on consomme et on re-consomme sans même se demander qui était là le premier : le poulet rôtit ou l'oeuf sur le plat? L'aile ou la cuisse? Jeff Miles ou Takyo Ishino? Aphex Twin ou Autechre? Peu importe: ce qui compte dans ce cas, c'est le plaisir, l'émotion qui est encore une fois plus intense quand c'est la première fois. Voilà pourquoi il est bon de saluer pour une cinquième fois la sortie d'un album d'Autechre... simplement parce que cela ressemble toujours à la première fois : c'est toujours nouveau, surprenant, schizophrène, sensible, industriel, chaud, froid, incroyable et attendu. Tandis que le reste de l'industrie du disque nous prépare du prèt à consommer, le label WARP sort ce petit bijou qu'est "5". Composé de deux tarés notoires, Autechre fait rèver et vient chatouiller doucement les limites du musicalement concevable en gardant une mélodie digne de Lee Renaldo. Une alchimie magique qui donne une version sonore de l'inconscient. Ce secteur de votre cerveau connecté sur les vagues électroniques du disque peut parfois s'en trouver perturbé, et de graves hallucinations peuvent parfois abuser votre conception de la musique. Tout abus est dans ce cas conseillé mais ne prolonger le traitement que sous avis herbical.
Note pop-indus-techno-ambient : (Tiff) |