What is... "DRUGS"?

George Clinton & the P-Funk All Stars - Bataclan, Paris, 02 Février 1998 :

À Paris, c'était pas mal. Le concert a finalement commencé à 20h10 pour finir à 23h35. 3h25 non-stop, c'est correct.Tout le début du concert était mortel, à tel point qu'au bout d'une demi-heure, je me suis énervé, en raison des gens qui commençaient à se tasser autour de moi, genre petits couples tranquilles ou minets en ballade. Apparemment, ils n'avaient pas capté que le p-funk de Clinton était une veritable machine à groove, et qu'observer le spectacle pendant plus de trois heures avait peu d'interêt globalement. Bref, si c'était pour se serrer les uns contre les autres debout, bof. Alors j'ai poussé une grosse gueulante (une seule a suffi) : "POUSSEZ VOUS BANDES DE NAZES! JE SUIS VENU POUR DANSER, MOI, ALORS FAITES DE LA PLACE OU JE COGNE!". Résultat : en trois secondes, j'avais mon espace vital de déhanchement pour djouls super-éclate aux grands bras. Du coup les anciens collègues n'ont même pas osé venir me dire bonjour pendant le concert. Tant mieux. Car c'était MORTEL!!! Il y a bien eu un petit temps mort au milieu (genre 25 mn), où un espèce de chauffeur est venu remettre les idées en place aux gamins présents : "Put your hands together... we want the funk... give us the funk...". Et les moutons de repartir. C'est le problème du public parisien : la moitié des gens viennent pour voir... Ils ont des thunes à foutre en l'air ou quoi? Ce genre de concert sert à la fois à se dépenser à outrance sur du pur funk (uncut!), mais aussi à emmagasiner l'energie positive dégagée par le groupe et la réaction du public. Ceux qui sont allés au grand stade doivent voir de quelle énergie je parle : celle qui circule dans les rangées, presque palpable, clameur, émotion, peur, envoûtement, il y a un véritable échange qui se fait entre la masse populaire et les artistes, dans tous les sens. Et Lundi soir, Clinton a été bon, très bon. Même si j'ai peu de références dans le domaine (c'était mon premier concert de p-funk), j'ai quand même superkiffé le show. Trois heures à danser comme des oufs, l'éclate à la jamaicaine... Top. Et quand, vers la fin, Clinton a laissé la scène au groupe et en particulier à Michael Hampton pour un Maggot Brain de feu, c'était un final psychédélique proche de celui d'un feu d'artifices. À la sortie, les quelques (toujours trop nombreux) minets ont trouvé ce morceau trop rock. Bande de cons. Écoutez les albums, et essayez de définir le funk trippé. Les gens ne savent pas s'amuser, ils sont vachement dillettantes, et après coup, regrettent parfois de ne pas s'être amusés assez. Dans la queue, quand nous avons crié quelque peu pour "quelqu'un qui aurait des trips ou des champs a vendre", ils (les gens) nous ont regardes comme des aliens. C'est limite on aurait cherché de la coke ou des X ils auraient trouvé ça normal. Mode à la con. Comment va-t-on faire pour relancer les psychédéliques? Large débat.

Réponse du 5 Février de JPP :

Malheureusement pour moi c'était certainement moins sympa que ce que tu as vécu et que tu m'as si bien retranscrit. Déjà c'était dans le salon du Martinez, un endroit assez petit et bondé de monde (il y a d'ailleurs eu une émeute à l'entrée), et malheureusement je n'ai eu pas eu la présence d'esprit de pousser une gueulante comme tu as pu le faire l'autre soir. En plus ça n'a malheureusement pas duré 3 h 30, j'hallucine la chance que tu as eu. Pour ce qui est des people c'était pas mal, étant donné que c'était soit des personnes accréditées au MIDEM, soit des invits. Le problème c'est que beaucoup de gens étainet venus en curieux et que du coup il n'y a pas eu de réelle communion entre le public et Mr. George. C'est vrai que les gens ne savent plus s'amuser et qu'en général ils vont voir un événement (concert, soirée, etc...) parce ce ça remplit leur soirée, et non parce que c'est vraiment ça qui leur plaît, c'est vraiment ça qu'ils ont envie de voir ou d'écouter. Si je suis allé voir Clinton, si je suis ensuite allé me saoûler à la Palm Beach Beats qui clôturait le MIDEM, c'est parce que j'aime la musique de Clinton et le live, c'est aussi parce que j'adore délirer sur la techno et que c'est cool de brancher des petites. Alors quand je vois des gens errer comme des âmes en peine, tout ça pour tenir la soirée et dire "hier j'étais..." ou "je suis sorti jusqu'à...", vraiment je les plains... Pour certains c'est vraiment NO FUN consteament.Tous adeptes de Panurge, ça ne m'étonne guère qu'ils t'aient regardé de travers quand tu leur as parlé psyché... D'un autre côté, il parait que la CC c'est pas mal cool aussi pour faire la fête, le tout c'est d'être tolérant. De toute façon le credo c'est LIVE YOUR LIFE, KEEP YOUR FRIENDS, CHERISH YOUR FAMILY AND FUCK ALL THE ASSHOLES!

Réponse du 6 Février de Guillaume :

Djouls tu viens de me renverser. Quel pèche dans ce langage, quelle fluidité dans tes paroles... On s'y croirait. Il est vrai que certaines personnes vont au concert pour voir, mais avec toi, on économise le concert et en plus c'est comme à la télé on a le droit au ralenti. Merci pour cette petite évasion musicale. Crois moi il n'y a aucune ironie sur mon feedback. Encore félicitations.

Le reste de la discographie :
The Parliaments : "I wanna testify, a historic compilation of vintage soul" (1970-72)
Parliament : "Osmium" / "Rhenium" / "First thangs" / "The early years" (1970)
Funkadelic : "Funkadelic" (1970)
Funkadelic : "Free your mind and your ass will follow" (1971)
Funkadelic : "Maggot brain" (1971)
Funkadelic : "Live - Meadowbrook, rochester, Michigan, 12th September 1971" (1971)
Funkadelic : "America eats its young" (1972)
Funkadelic : "Cosmic slop" (1973)
Funkadelic : "Standing on the verge on getting on" (1974)
Parliament : "Up for the down stroke" (1974)
Parliament : "Chocolate city" (1975)
Funkadelic : "Let's take it to the stage" (1975)
Parliament : "Mothership connection" (1975)
Parliament : "The clones of Dr Funkenstein" (1976)
Funkadelic : "Tales of Kidd Funkadelic" (1976)
Funkadelic : "Hardcore jollies" (1976)
Parliament : "Funkentelechy vs the placebo syndrome" (1977)
Parliament : "Live / P-Funk earth tour" (1977)
Parliament : "Motor-booty affair" (1978)
Funkadelic : "One nation under a groove" (1978)
Parliament : "Gloryhallastoopid (or, pin the tail on the funky)" (1979)
Funkadelic : "Uncle Jam wants you" (1979)
Parliament : "Trombipulation" (1980)
Funkadelic : "The electric spanking of war babies" (1981)
Funkadelic : "Connections and disconnections" / "Who's a funkadelic" (1981)
P-Funk All Stars : "Live at the Beverly theatre in Hollywood" (1983)
Funkadelic : "Music for your mother : Funkadelic 45s" (1969-1976)
Parliament : "Tear the roof of 1974-80" (1974-1980)
Parliament : "Give up the funk, the best of" (1974-1980)
Parliament / Funkadelic : "Live 1976-93" (Jap., 1993)
Parliament / Funkadelic : "Greatest hits live 1972-93" (U.S., 1993)
Parliament / Funkadelic : "Live 1976-93" (1993)
George Clinton & the P-Funk All Stars : "Funk um agin... for the first time" (Live in L.A. 1989, 2CD)
George Clinton & the P-Funk All Stars : "Live... and kickin'" (1997)
George Clinton & the P-Funk All Stars : "Bataclan, Paris, 02 Février 1998"
Drugs : "A prescription for Mis-America" (2002)