Zero : "Live - Nothin' lasts forever"
Label : popmafia
Distributeur : Grateful Dead Records
Date d'enregistrement : 1998

Ne vous abonnez pas à la mailing-list de Zero! Si vous le faites, vous recevrerez tous les jours au minimum un mail de discussions, d'échanges de cassettes et CDs, de chroniques de concerts, etc., portant sur tout ce qui tourne autour de Zero. Et ça n'arrête pas. Apparemment, ils sont vraiment nombreux à suivre ce groupe assidûment. Zero s'est formé en 1984 autour de Greg Anton (batterie) et du guitariste Steve Kimock, que nous connaissons pour avoir joué avec les membres restants du Grateful Dead, The Other Ones, mais aussi pour le live de son nouveau groupe, KVHW, dont nous parlerons le mois prochain (il a ausii bossé avec Kingsish, Merl Saunders…). John Cipollina (guitariste du Quicksilver Messenger Service) était le deuxième guitariste derrière Steve Kimock, aux débuts. C'est dire. Du coup Robert Hunter, qui écrivait en particulier des paroles pour le Dead, s'intérressa au groupe et proposa d'écrire pour eux, sous prétexte qu'un groupe instrumental ne peut jamais décoller commercialement (ce qui s'avère faux aujourd'hui avec la musique électronique en particulier…). Après l'adjonction d'un chanteur et d'incessants changements de personnel (ces gens sont ouverts), on retrouve, dans de ce live en 1998 au Maritime Hall à San Francisco, Judge Murphy au chant, Steve Kimock à la guitare, Chip Roland (guitare, claviers), Martin Fierro de Legend of Mary et du Jerry Garcia Band (saxophone, percusions), Bobby Vega, ex-bassiste de Santana en particulier, Greg Anton (batterie) et Lonnie Walters (bongos). Ensemble, ils parcourent les étendues de la musique américaine, allant du jazz au blues en passant par la fusion seventies, le rock'n'roll, le funk, avec un feeling classieux et évident. Leur approche de la musique est très free, les arrangements ayant finalement peu d'importance, c'est l'endroit, le public, l'ambiance qui dirigent le concert; les musiciens se connaissent sur le bout des doigts, ils peuvent improviser à loisir. Et bien sûr, avec cette approche, tout n'est jamais parfait. Ce live rejoint bien cela. Il n'est vraiment pas parfait, ce n'est qu'un instantané du groupe un soir, finalement. Le premier morceau, "Cole's law", tout en changements d'ambiances océaniques, est un peu trop californien (le groupe est de San Francisco) à notre goût, nous français. Les reprises de "Little Wing" (Hendrix) et de "She's So Heavy (I Want You)" (Beatles) n'apportent pas grand-chose aux versions originales. En revanche, la cover de "Papa was a rolling stone" garde l'esprit rhythm & blues / funk seventies de la version des Temptations, mais y ajoute des éléments vraiment rock par couches successives de la guitare de Kimock, avec Vega en plein boost funk. Et le reste de l'album contient son lot de jams free, si précieuses par leur rareté, ici à Paris, que ce soit en disque ou sur scène... Le CD est à 12$ sur le dead.net, si vous êtes curieux, commandez-le avec vos prochains "Dick's Picks" du Grateful Dead, à 18$50 le triple CD (le "Dick's Picks volume 14" vient de sortir, il date de 1974 et contient 4 CDs!!! http://www.dead.net et cliquez sur Dick's Picks!!!). Note californian psychedelic jam rock : (Djouls)