Widespread Panic : "Til the medicine takes"
Label : Capricorn
Distributeur : Homegrown Music Network
Date de sortie : 1999

Je ne connais pas tous les albums studios de Widespread Panic, seulement les 2 premiers, et il me semble que ce dernier album n'est pas nécessairement le plus représentatif de l'identité du groupe, mais le plus abouti et le mieux produit (par john Keane : R.E.M., Cowboy Junkies…). Dur essai que celui de mettre leur musique en boîte pour tous ces farouches improvisateurs de l'instant présent (les jam-bands). Essai transfromé ? À vous de voir, enfin d'écouter. Je ne vous prescrirais pas de doses massives de Panic quotidiennes et rituelles, ni vous dire comme tous les Spreadheads (les fans) que c'est le meilleur groupe du monde. Ben non ! Le monde serait au courant et puis en toute objectivité, sans aucun parti pris, croix de bois, croix de fer, juré, craché et tout le tralala : le meilleur groupe du monde, allez hop !, de notre système solaire, c'est : PHISH. Je ne me hazarderais pas à une comparaison (Widespread y laisserait des plumes, ce n'est pas le but), mais je tirerais quelques parallèles : - 15 ans d'existence, - Des légions de fans fidèles et dévoués suivent le groupe dans toutes ses tournées, - 1er album indé, - Collaboration au 1er H.O.R.D.E. (traduisez: Hippies On Recreational Drugs Everywhere) Tour 1991 (Blues Traveler, Spin Doctors, Colonel Bruce Hampton & the Aquarium Rescue Unit…), - Méconnu en dehors des U.S.A., - Abscence quasi-totale des médias, - Succès énorme et grandissant, - Intégrité, - Tournée incessantes, - Musique basée sur l'imrpovisation, l'exploration, teintée de psychédélisme, qui se conjuguent live. Les Phisheads disent que c'est la complexité des compositions et leurs éxécutions qui les séparent, les Spreadheads, eux, préfèrent la sobriété. Quoique sobre pour un southern hippie band… rien qu'à voir les anétécédents… (Allman Brothers Band). C'est un faux débat de toutes façons. Il faut prendre ce qu'il y a de bon là où c'est bon. Et du bon chez Widespread, il y en a, posez vos oreilles sur « Light fuse and get away », vous y trouverez une simplicité, une certaine générosité dans le jeu de ce sextet d'Athens (non, pas en Grèce, en Georgie, non, pas en Russie, aux Etats-Unis). Ensuite portez votre attention sur « Blue indian ». Véritable joyau niché au creux de cet album qui est loin de l'être. Moi-même, réfractaire brutal à la répétition, je me le passe au moins une fois par jour ! Une semaine d'écoute plus tard le frisson est toujours là. Espèrons qu'il nous parcourera l'échine le 23 Août au soir, au New Morning. Post-scriptum mea culpa : j'aurais dû dire : « Sans aucune objectivité mais en toute bonne foi : Phish est le groupe le plus incroyable de la planète aujourd'hui ». Et puis scriptum : bon, j'aurais peut-être dû parler de l'album, du penchant song-writing acoustique, des arrangements improbables, d'incursions en tous genres et dans le déordre : section cuivres, scratches, chanteuse de gospel, philarmonie led zeppienne, etc. Cela avec les gars du coin (hey, voilà, je l'ai dit) d'Athens (non ! aux Etats-Unis ! ça ne va pas recommencer !). Tiff me dit : « le meilleur groupe du monde, c'est 2B3 ! Même qu'ils sont au musée Grévin(*) ! » (Tiff, c'est ma petite sœur. Elle est formidable, spontanée, vive, enjouée et un rien emmerdeuse, rien à voir avec Marius, tout aussi formidable, mais qui ne s'épèle pas pareil.) « Le meilleur groupe du monde ? » me dit ma tante. « Voyons voir… En mon temps j'aimais beaucoup Luis Mariano, ça avait du rythme, vous n'écoutez plus ça les jeunes maintenant ? » Comme quoi l'élitisme n'est pas donné à tout le monde… Note the best band in the world : (Lob) (*) C'est ressemblant à s'y méprendre, impossible de les départager, la copie de cire est aussi vide que l'original.